Zurich (awp) - La Bourse suisse a comme attendu entamé l'ultime séance de la semaine sur une note franchement positive, bien qu'insuffisante pour effacer la déconvenue de la veille.

A l'instar de ses principales homologues de la planète, la place zurichoise a été ébranlée jeudi par un soudain regain de tensions entre Washington et Pékin, sur fond d'arrestation au Canada d'une héritière de l'empire Huawei. La débandade était toutefois jugée exagérée par bon nombre d'observateurs.

"Les indices européens devraient ouvrir en belle hausse ce matin dans le sillage de la séance schizophrénique des marchés américains hier soir", relevait ainsi Mirabaud Securities dans une note.

L'industrie pharmaceutique rhénane alimentait un front des nouvelles d'entreprises sinon plutôt pauvre avec une extension d'homologation du côté de Roche et un calendrier de lancement du côté de Sandoz, filiale de Novartis.

A 09h06, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,99% à 8745,46 francs suisses, le Swiss Leader Index (SLI) de 1,24% à 1347,22 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,83% à 10'213,19 points. Les 30 principales cotations s'affichaient toutes en vert, après avoir clôturé la séance de la veille intégralement dans le rouge.

La volatile AMS (+3,1%) menait le bal, sans indications particulières. Le bon Schindler engrangeait de son côté 3,0% après l'octroi par Barclays d'une recommandation à l'achat.

Les bancaires profitaient crânement de l'appel d'air, Credit Suisse s'offrant 2,2% et UBS 1,9%. Julius Bär (+1,7%) talonnait ses illustres consoeurs.

Le bon de jouissance Roche (+0,3%) héritait de la lanterne rouge provisoire, malgré l'obtention aux Etats-Unis d'un feu vert additionnel pour son nouvel anticancéreux Tecentriq, en combinaison avec le moteur de ventes vieillissant Avastin et une chimiothérapie, contre une forme spécifique de cancer du poumon.

Novartis (+0,7%) aussi stagnait en fond de classement. La filiale Sandoz prévoit de commercialiser dès le début de l'année prochaine une version générique de l'Epipen aux Etats-Unis.

Le troisième et principal poids lourd Nestlé prenait 0,9%.

Sur le marché élargi, Ypsomed (+1,6%) a déniché un premier débouché pour un nouveau dispositif d'injection.

Le réseau social élitiste Asmallworld s'envolait de 11,9%, après avoir rehaussé ses ambitions pour l'année qui s'achève et lancé officiellement son augmentation de capital.

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