Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive jeudi. Le SMI, qui avait encore ouvert dans le rouge juste sous la barre des 9900 points, a rapidement pris de l'élan avant de repasser au-dessus de la barre des 10'000 points. Les investisseurs se sont concentrés sur la saison des résultats, avec les données d'une dizaine de sociétés, dont quatre "blue chips".

A New York, Wall Street, Wall Street perdait du terrain en matinée, après des résultats d'entreprises décevants, dont ceux de Netflix.

"Les tensions persistantes entre les Etats-Unis et la Chine, illustrées par des informations de presse selon lesquelles les négociations se heurtent aux restrictions sur les technologies de Huawei, font pression sur l'état d'esprit des investisseurs", ont aussi commenté les analystes de Wells Fargo.

En Suisse, le commerce extérieur a affiché une performance record au 2e trimestre, avec des exportations en hausse de 1,4% à un niveau inédit de 58,25 milliards de francs suisses. Les ventes horlogères, 3e pilier du commerce extérieur helvétique, ont stagné entre avril et fin juin à 5,43 milliards.

Le SMI a terminé en hausse de 0,69% à 10'010,15 points, avec un plus haut à 10'041,86 et un plus bas 9898,00 points. Le SLI a gagné 0,11% à 1532,43 points et le SPI 0,53% à 12'094,50 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants se sont équilibrés.

Novartis (+3,1%) a fini sur la plus haute marche du podium. Le géant bâlois a affiché au deuxième trimestre une progression généralisée des activités poursuivies. L'externalisation de l'ancienne filiale Alcon (-0,5%) - également cotée sur SIX - a en plus permis de comptabiliser un gain non récurrent de 4,7 milliards de dollars.

Le deuxième poids lourd pharmaceutique Roche (+1,0%) a aussi fini dans le haut du tableau. Nestlé (+0,4%) est resté plus discret. Le géant de Vevey s'est entendu avec le géant laitier français Lactalis pour la cession de ses infrastructures de production de laitages et d'eau en Ouzbékistan. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.

Richemont (+1,1%) a enregistré une croissance des ventes de 9% à taux de change constants au premier trimestre de son exercice décalé 2019/20. Les ventes ont baissé de 2% dans l'horlogerie.

Swatch (+0,6%) qui avait réalisé la veille la meilleure performance dans la foulée de ses résultats semestriels a encore grignoté du terrain après un début de séance plombé par le recul des exportations horlogères en juin.

Lanterne rouge du jour, Temenos (-4,2%) a pourtant fait état mercredi soir d'une amélioration de ses résultats à tous les niveaux au deuxième trimestre et a confirmé ses attentes pour l'ensemble de l'année. Le spécialiste genevois des logiciels bancaires a par ailleurs annoncé l'acquisition du britannique Logical Glue pour l'équivalent de 14,7 millions de francs suisses.

Deuxième plus gros perdant, l'inspecteur et certificateur de marchandises et d'infrastructures SGS (-4,0%) a vu ses recettes comme la rentabilité pratiquement stagner au premier semestre. En plus de sabrer ses prévisions, l'entreprise genevoise a annoncé des mesures de restructuration et la suppression d'au moins 2000 emplois dans 120 pays, via les fluctuations naturelles.

Troisième plus gros perdant, Givaudan (-2,0%) a dépassé pour la première fois les 3 milliards de francs suisses de chiffre d'affaires sur un semestre. Cette croissance s'est accompagnée d'une légère hausse du bénéfice, sensiblement inférieure cependant aux prévisions.

Sur le marché élargi, Bobst (-15,4%) a indiqué s'attendre à des résultats en net recul au premier semestre. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe vaudois espère maintenir les recettes au niveau de l'année précédente.

Georg Fischer (-1,8%) a enregistré un bénéfice semestriel en fort recul d'un tiers à 101 millions de francs suisses. Recettes et entrées de commandes ont bu la tasse. La direction a confirmé dans la foulée une performance toute aussi morose pour l'ensemble de l'année.

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