Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi au lendemain d'une nette hausse. Le SMI a chuté sous la barre des 9900 points dans l'après-midi avant de se reprendre un peu et de finir juste au-dessus. Les investisseurs ont digéré une floppée de résultats d'entreprises. Ils étaient par ailleurs déjà dans l'attente de l'issue d'une réunion, jeudi, de la Banque centrale européenne.

A New York, Wall Street reculait légèrement en matinée. Les technos notamment souffraient de l'ouverture d'une enquête des autorités sur les pratiques anticoncurrentielles des géants de la branche.

"Le gouvernement va se concentrer sur trois sujets: les fusions-acquisitions anticoncurrentielles, les effets de réseaux qui nuisent à la concurrence et l'utilisation de la gratuité pour s'assurer une position dominante", a précisé Nicholas Colas, co-fondateur de DataTrek.

Le régulateur américain a par ailleurs infligé une amende de 5 milliards de dollars à Facebook mercredi pour avoir "trompé" les utilisateurs du réseau social sur leur capacité à contrôler la confidentialité de leurs informations personnelles.

Le SMI a fini en recul de 0,58% à 9907,68 points, avec un plus bas à 9875,36 points et un plus haut à 9976,11 points. Le SLI a cédé 0,55% à 1526,52 points et le SPI 0,48% à 12'016,24 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et dix avancé.

Le trio des plus gros perdants du jour se compose d'UBS (-4,0%), Julius Bär (-2,6%)et Kühne+Nagel (-1,6%).

Au lendemain de résultats semestriels en hausse, la banque aux trois clés a vu sa recommandation dégradée par Société générale, qui invite à se défaire du titre. La banque française a par ailleurs raboté son objectif de cours, à l'instar de Citigroup et Vontobel.

Credit Suisse (-1,4%) n'a pas franchement brillé non plus.

Clariant (-1,2%) a annoncé le départ avec effet immédiat du directeur général Ernesto Occhiello. Ce dernier sera remplacé à titre intérimaire par l'ex-titulaire de la fonction et actuel président Hariolf Kottmann. Les analystes et les investisseurs attendaient de plus amples informations jeudi lors de la présentation des résultats semestriels.

AMS (+6,3%), Temenos et Logitech (chacun +1,8%) sont les premiers de classe du jour. Au lendemain des chiffres d'AMS et Logitech, plusieurs analystes ayant revu leur copie. Le groupe autrichien a non seulement dévoilé des chiffres solides au 2e trimestre, mais a aussi surpris positivement avec ses objectifs pour le 3e trimestre, a par exemple commenté JPMorgan. La même banque a souligné que le fabricant de périphériques informatiques a dépassé les attentes au 1er trimestre de son exercice décalé.

Lonza (-0,6%) a vu ses résultats progresser au premier semestre grâce à sa division Pharma Biotech & Nutrition (LPBN) et se dit confiant pour atteindre ses objectifs annuels.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-0,1%) devra faire face à un nouveau concurrent aux Etats-Unis après l'homologation par la FDA d'un deuxième biosimilaire de son blockbuster oncologique Rituxan. Novartis (-0,9%) et Nestlé (-0,4%) ont également fléchi.

Sur le marché élargi, la Banque cantonale du Valais (-0,4%) a dévoilé des résultats semestriels d'un niveau comparable à ceux du premier semestre 2018. Dans un contexte de persistance des taux d'intérêt négatifs, l'établissement table sur des perspectives positives pour la fin de l'année.

Sulzer (-0,6%) a enregistré une augmentation des entrées de commandes au 1er semestre assortie d'une croissance marquée de ses recettes et d'une amélioration de sa rentabilité. La direction a relevé ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice en cours.

Le fabricant de machines-outils de précision Starrag (-1,3%) a bouclé le premier semestre sur des bénéfices en net recul, alors même que ses ventes ont dépassé le cap des 200 millions de francs suisses.

Le fabricant de machines d'emballage Bobst (-4,5%) a subi l'ire des investisseurs, suite à la confirmation de piètres résultats en début d'année, conformément à l'avertissement lancé peu de temps auparavant.

Dans un environnement qualifié de difficile, le gestionnaire de fortune EFG (-5,1%) a fait état d'une performance semestrielle décevante, même ajustée des éléments exceptionnels. Le bénéfice net a chuté de près d'un tiers à 31,5 millions de francs suisses.

rp/al