Zurich (awp) - La Bourse suisse a poursuivi sur la lancée de la veille et encore nettement progressé mercredi. Le SMI a refranchi la barre des 10'200 points, terminant juste au-dessus de ce niveau.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Les investisseurs restent toutefois optimistes quant au redémarrage de l'économie américaine.

"Les acteurs du marché ont peu de raisons de croire que le marché va faire autre chose que de continuer à monter, même s'il pourrait y avoir quelques trous d'air en cours de route", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Le marché profite de nouvelles économiques rassurantes, de la perspective de nouvelles mesures de soutien du gouvernement et de la Réserve fédérale (Fed) ainsi que des développements positifs dans la recherche d'un traitement contre le coronavirus.

Signe du rebond espéré pour la première économie mondiale, les mises en chantier de logements sont reparties à la hausse en mai (+4,3%).

On attendait aussi la 2e journée d'audition du patron de la Fed, Jerome Powell, devant des élus américains. Mardi, il avait estimé que la vigueur de la reprise américaine était incertaine même si les Etats-Unis se remettaient de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Le SMI a terminé en hausse de 1,67% à 10'202,19 points, avec un plus haut à 10'218,05 points et un plus bas à 10'074,95 points. Le SLI a gagné 1,14% à 1516,99 points et le SPI 1,76% à 12'624,93 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et neuf reculé.

AMS et Swiss Re (chacun -1,3%) se partagent la lanterne rouge, derrière Richemont (-0,8%).

En cours d'acquisition par AMS, Osram a lancé un avertissement sur résultats pour 2020, prévoyant un recul de 15-19% de son chiffre d'affaires.

Les assureurs Zurich Insurance (-0,6%) et Swiss Life (-0,5%) ont aussi cédé un peu de terrain.

Aux bancaires, Julius Bär et UBS (chacun +0,2%), ainsi que Credit Suisse (+0,5%) n'ont pas vraiment décollé. L'agence de notation Standard & Poor's a publié une étude sur les banques suisses, estimant que, face à la tempête économique déclenchée par le Covid-19, celles-ci vont au-devant de sérieuses turbulences, notamment dans le domaine du crédit. Elle a prédit un impact à court terme, sans toutefois remettre en cause la robustesse de la place financière helvétique.

Nestlé (+3,2%), Novartis et Alcon (chacun +3,0%) et Roche (+2,5%) occupent le podium.

Novartis a annoncé avoir obtenu de l'Agence américaine des médicaments (FDA) l'homologation du Cosentyx pour le traitement de la spondylarthrose axiale non-radiographique, une inflammation de l'articulation sacro-iliaque dans le bas du dos.

Vontobel a relevé l'objectif de cours de Nestlé et confirmé "buy". Le modèle d'affaires de la multinationale veveysane est résistant, la génération de liquidités robuste, le bilan solide et le dividende alléchant, a résumé l'analyste. Ce dernier estime que le géant de Vevey devrait faire partie des gagnants après la crise du coronavirus.

La banque zurichoise a aussi relevé l'objectif de cours de SGS (+1,6%) et confirmé "buy". L'analyste pense aussi que le groupe genevois d'inspection et certification devrait ressortir de la crise parmi les gagnants.

Vontobel a aussi relevé l'objectif de cours de Givaudan (+1,3%) et confirmé "buy". Elle a notamment relevé le solide rendement offert par le groupe verniolan, qui, à coup d'acquisitions, est devenu incontournable dans le secteur des biens de consommation.

Sur le marché élargi, Swissquote (+12,7%) a vu son activité dopée par la volatilité des marchés au 1er semestre, le spécialiste du courtage en ligne revendiquant un chiffre d'affaires en hausse de 40% à 160 millions de francs suisses et un bénéfice avant impôts multiplié par plus de deux à 56 millions. La direction a néanmoins émis un préavis de prudence pour la seconde moitié de l'exercice.

Klingelnberg (+2,8%) a bouclé dans le rouge son exercice décalé 2019/20, clos fin mars. Torpillées par le coup de mou conjoncturel, puis par la crise de coronavirus, les ventes annuelles se sont contractées de près d'un quart.

Ascom (+2,8%) a remporté un contrat de 1,2 million de francs suisses auprès d'un hôpital aux Etats-Unis, un des clients existants du spécialiste de solutions d'information et de communication dans le secteur de la santé.

Helvetia (-0,6%) et le groupe bancaire Raiffeisen ont décidé, d'un commun accord, de mettre un terme à leur collaboration de distribution exclusive. Lancée en 1999, celle-ci prendra fin au 31 décembre de cette année.

rp/al