Zurich (awp) - La Bourse suisse a très légèrement fléchi vendredi, au lendemain de la hausse dans le sillage du statu quo monétaire de la Banque nationale suisse. Après une ouverture en fanfare au-dessus des 10'100 points, le SMI a perdu un peu d'élan et il a fini juste dans le rouge, tout en restant largement au-dessus des 10'000 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, les investisseurs se montrant prudemment optimistes à propos du dossier commercial sino-américain. Une réunion technique s'est tenue jeudi à Washington entre négociateurs chinois et américains en vue de préparer les pourparlers bilatéraux prévus début octobre. Un deuxième rendez-vous devait avoir lieu vendredi.

Les acteurs financiers étaient aussi rassurés par l'intervention de la Banque de la Réserve fédérale de New York sur les marchés interbancaires vendredi matin, l'offre de la Fed ayant quasiment égalé la demande, qui était de 75,5 milliards.

Le SMI a terminé sur un léger repli de 0,08% à 10'056,83 points, tout près du plus bas de 10'056,10 et avec un plus haut à 10'114,18. Le SLI a abandonné 0,15% à 1542,99 points et le SPI 0,12% à 12'186,86 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et 10 avancé.

Le podium se compose de Partners Group (+1,1%), Swisscom (+0,9%) ainsi que AMS et Roche (chacun +0,7%).

Partners Group a convenu d'acquérir, pour le compte de ses clients, une participation de 50% dans Enfragen, une plateforme de production d'électricité en Amérique latine. Le montant de la transaction n'a pas été précisé.

Dans un entretien à AWP le géant bleu a confirmé ses objectifs pour l'année en cours, en dépit de la pression de la concurrence et des investissements importants dans la 5G et la fibre optique.

L'Agence américaine des médicaments (FDA) a homologué le test Cobas Babesia de Roche, permettant de protéger les personnes recevant des transfusions sanguines d'une éventuelle infection à la babésiose, maladie potentiellement mortelle provoquée par un parasite.

Par ailleurs, Société Générale a relevé la recommandation de Roche à "hold" de "sell" et augmenté l'objectif de cours. L'analyste a ajusté à la hausse de manière significative ses prévisions pour la période 2022-2024.

Novartis (+0,4%) a aussi soutenu l'indice, alors que Nestlé (-0,9%) a pesé fortement.

SGS et Kühne+Nagel (chacun -1,8%) se partagent la lanterne rouge, derrière Logitech (-1,5%).

Les bancaires Julius Bär et Credit Suisse (chacune -0,3%) et UBS (-0,7%) ont toutes cédé du terrain. La banque allemande Commerzbank, en difficulté, a annoncé vouloir supprimer quelque 4300 emplois dans le monde. L'établissement, en crise depuis plusieurs années et qui a récemment échoué à fusionner avec sa rivale Deutsche Bank, compte dans le même temps créer 2000 emplois à temps plein, soit au final une suppression nette de 2300 emplois dans le monde.

Selon une dépêche de Bloomberg, Credit Suisse aurait prévu de ponctionner les dépôts en francs suisses suisses de ses clients fortunés, une information que l'institut n'a pas souhaité commenter. Selon l'agence, les clients concernés seront informés cet automne.

Sur le marché élargi, Sensirion (+11%) a vu sa recommandation et son objectif de cours relevés par JPMorgan, qui préconise désormais l'achat du titre. Les investisseurs ont commencé à prendre en compte la reprise bénéficiant aux fournisseurs des fabricants smartphones, a commenté l'analyste qui estime toutefois que le plus gros potentiel pour des entreprises comme Sensirion réside dans une relance sur le marché automobile, qui devrait avoir atteint son plus bas au 1er semestre de cette année.

La société d'investissement vaudoise Airesis (-0,8%) a creusé sa perte nette au premier semestre à 1,88 million de francs suisses, contre -1,64 million douze mois plus tôt. Principale participation du groupe, l'équipementier Le Coq Sportif (LCS) a dégagé un petit bénéfice net de 124'000 d'euros (environ 136'000 francs suisses).

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