Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé la séance de vendredi autour de l'équilibre, étant parvenue à se redresser après avoir plongé en deuxième partie de journée. Les marchés sont restés suspendus aux espoirs d'un plan de relance économique aux Etats-Unis. Les avancées sur un potentiel vaccin contre le Covid-19 ont également été suivies de près.

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer et la société allemande Biontech ont officiellement confirmé qu'ils déposeraient vendredi auprès de l'Agence américaine des médicaments (FDA) une demande d'autorisation de mise sur le marché pour leur vaccin contre le Covid-19, devenant les premiers fabricants à le faire aux Etats-Unis.

Concernant un éventuel plan de relance outre-Atlantique, les analystes de CMC Markets ont averti qu'un retard dans la mise en place d'un tel programme de soutien aurait de lourdes conséquences pour l'économie des Etats-Unis.

Wall Street semblait souffrir de ces craintes, ainsi que de l'impact économique des restrictions pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Ses trois principaux indices évoluaient en baisse.

En Suisse, le SMI a fini la journée sur une infime hausse de 0,05% à 10'495,65 points, tandis que le SLI a pris 0,21% à 1646,58 points. Le SPI a pour sa part tout juste gagné 0,12% à 13'018,47 points.

ABB (-1,2%), Lonza (-1,1%) et AMS (-0,9%) ont formé le trio des perdants. ABB a organisé la veille sa journée des investisseurs. Pas moins de trois divisions sont sur la sellette et pourraient être prochainement vendues ou cotées. Les objectifs financiers à moyen terme ont été très légèrement ajustés. Deutsche Bank a, dans la foulée, abaissé la recommandation du titre à la vente.

Les trois poids lourds de la cote ont quant à eux terminé en ordre dispersé, Novartis (+0,6%) ayant remonté la pente, alors que Roche (-0,3%) et Nestlé (-0,4%) ont terminé en légère baisse. Le directeur général de Nestlé, Marc Schneider, n'envisage aucunement un déménagement du quartier général du géant alimentaire en dehors de Suisse quelle que soit l'issue du vote sur l'initiative populaire pour des entreprises responsables, le 29 novembre, a-t-il dit dans un entretien à la publication allemande Manager Magazin.

De l'autre côté du tableau, Kühne+Nagel (+2,3%), Logitech (+2,1%) et SGS (+1,1%) ont affiché les meilleures performances à la clôture. Ce dernier a profité d'un début de couverture à "hold" émis par Stifel.

Swiss Re (+0,7%) a également été recherché. Le réassureur a reconduit ses objectifs financiers à moyen-terme, lors de sa journée dédiée aux investisseurs. La rémunération des actionnaires doit dans le pire des cas stagner et le groupe en profite pour indiquer suivre une stratégie de provisionnement proactif pour faire face à la pandémie.

Sur le marché élargi, Ascom (+9,2%) a quelque peu modéré ses ambitions en fin de séance, après une hausse de la recommandation de son titre à "buy" contre "neutral" par UBS. Le groupe a en outre obtenu un crédit syndiqué de 60 millions de francs suisses.

L'action Aryzta (+9,4%) a fait de même. Le patron Kevin Toland a claqué la porte du boulanger industriel. Dans l'immédiat, le nouveau président Urs Jordi comblera la vacance. Selon Bloomberg, la société d'investissement américaine Elliott Advisors aurait réitéré son intérêt pour le rachat du boulanger industriel Aryzta. Le fonds aurait déposé une offre de 0,80 franc par titre ces derniers jours.

U-blox (-7,7%) a par contre nettement cédé ses gains. Le spécialiste des technologies sans fil et des puces de géolocalisation a soumis à son concurrent britannique Telit une offre d'achat non-contraignante de 2,50 livres par action. L'opération valoriserait Telit à 333 millions de livres (environ 400 millions de francs suisses).

al/fr