Zurich (awp) - La Bourse suisse prenait jeudi le chemin d'une ouverture légèrement négative, au lendemain d'une séance marquée une nouvelle fois par des pertes supérieures à 1%. La propagation du coronavirus continue de provoquer les craintes des investisseurs et de la volatilité sur les marchés.

Les principaux indices américains ont fini en nette baisse hier soir dans le sillage des informations de l'agence Reuters selon lesquelles la Chine aurait à nouveau mis une partie de la population en confinement à cause d'une résurgence des cas de coronavirus, souligne John Plassard de Mirabaud Securities. Le confinement décrété en Floride a également renforcé la nervosité sur les marchés.

Le renseignement américain soupçonne d'ailleurs Pékin d'avoir menti au sujet du bilan des morts causés par le coronavirus en Chine, que Washington estime sous-évalué. La pandémie a fait globalement 46'000 victimes sur quelque 900'000 cas recensés.

Dans le litige pétrolier qui oppose la Russie à l'Arabie Saoudite, le président américain Donald Trump s'est dit prêt à "se joindre aux discussions si besoin au moment approprié".

Les investisseurs vont scruter jeudi les prix à la production en zone euro pour le mois de février.

A 8h18, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,27% à 9144,26 points, selon les indications avant-Bourse compilées par Julius Bär. L'ensemble des valeurs vedettes concédait de légères pertes.

Novartis (-0,3%) a finalement renoncé à céder les portefeuilles américains de sa filiale Sandoz à Aurobindo. Les autres poids lourds Nestlé et Roche égaraient respectivement 0,2% et 0,3%.

Passablement chahutées ces derniers temps, les bancaires UBS et Credit Suisse ne s'éloignaient pas trop du troupeau, avec un recul de 0,4%.

La Banque royale du Canada (RBC) et Deutsche Bank ont raboté les objectifs de cours des valeurs du luxe Swatch et Richemont, qui perdaient 0,3%. RBC annonce même une transformation du secteur du luxe après la pandémie de coronavirus.

Sur le marché élargi, Georg Fischer (-0,3%) a introduit le chômage partiel sur ses sites européens en raison de la crise sanitaire. La direction va réduire temporairement sa rémunération mensuelle entre 10 et 20%. Meyer Burger (pas de cours) va également recourir à du chômage partiel sur ses sites de Thoune et de Hauterive. Le groupe lyssois Feintool (pas de cours) renonce à son dividende.

Idorsia (-0,3%) a annoncé le départ de son président Jean-Pierre Garnier, dont le remplaçant désigné s'appelle Mathieu Simon.

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