Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la deuxième séance de la semaine sur une note légèrement négative. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, peinant à trouver une direction en attendant les réunions des banques centrales européenne (BCE) puis américaine (Fed) et la suite des négociations commerciales entre Washington et Pékin. La place tokyoïte a terminé en hausse mardi.

Les marchés boursiers de la zone euro ont connu une entame de semaine mitigée. "Les courtiers ont les yeux braqués sur la réunion de la BCE jeudi, et il y a une spéculation continue sur la possibilité d'un assouplissement de la politique monétaire", rappelle dans son commentaire matinal David Madden, de CMC Markets.

Six semaines après avoir laissé entrevoir une panoplie de mesures de relance, la BCE se trouve acculée à agir dès jeudi, malgré ses débats internes, tant le contexte économique demeure fébrile. Il lui faudra satisfaire les attentes élevées des marchés, tout en apportant la réponse adéquate à la conjoncture en zone euro, certes ralentie mais pas immédiatement menacée de récession.

Au chapitre macro-économique, les prix à la production en Chine se sont inscrits le mois dernier à leur niveau le plus bas depuis août 2016, un nouveau signe inquiétant pour la deuxième économie mondiale en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis.

En France, le secteur privé a enregistré 45'800 créations nettes de postes au 2e trimestre, soit une hausse de 0,2%, après +0,4% au trimestre précédent.

A 08h20, le préSMI accusait un repli de 0,12% à 10'047,09 points dans les échanges avant-Bourse recensés par la banque Julius Bär. A deux exceptions près, l'ensemble des valeurs vedettes pointait dans le rouge.

Le spécialiste en capital-investissement Partners Group (-2,2%) a légèrement amélioré sa rentabilité et le bénéfice au premier semestre, moins toutefois que ce qu'attendait la communauté financière.

Novartis (+0,1%) prévoit de réaliser lors du prochain congrès du Comité européen pour le traitement et la recherche contre la sclérose en plaques (Ectrims) pas moins de 34 interventions sur son portefeuille de traitements contre la maladie.

Roche (-0,2%) pourrait avoir mis le doigt sur un biomarqueur susceptible de contribuer à prédire l'évolution de la sclérose en plaques, dans le cadre de ses programmes cliniques sur l'Ocrevus (ocrelizumab).

Le troisième poids lourd Nestlé (-0,2%) était à la traîne.

Aux bancaires, UBS bondissait de 0,7% après avoir vu sa recommandation relevée par Kepler Cheuvreux, qui recommande désormais le titre à l'achat (buy). Les concurrents Credit Suisse et Julius Bär (-0,2% chacun) évoluaient en retrait du marché.

Richemont (-0,4%) a annoncé le départ fin octobre de son directeur des Maisons de mode et d'accessoires Eric Vallat "pour des raisons personnelles". Le Français était arrivé en juin 2018 au sein du groupe de luxe helvétique pour prendre ce poste nouvellement créé.

Sur le marché élargi, le groupe bancaire Valiant (-0,2%) a indiqué vouloir se développer en investissant 50 millions de francs suisses dans les cinq prochaines années.

Le gestionnaire de fonds luxembourgeois Axxion a exigé le départ du président de Sunrise (-0,2%) Peter Kurer lors de la prochaine assemblée générale extraordinaire de l'opérateur.

Sonova (+1,8%) devrait profiter d'une recommandation d'achat de la part de Jefferies, qui a également relevé substantiellement son objectif de cours.

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