Zurich (awp) - Demeurant hésitante, la Bourse suisse progressait légèrement mercredi à l'approche de la mi-journée, en dépit d'une maigre actualité sur le front des entreprises. Les investisseurs affichaient aussi une certaine fébrilité dans l'attente de la conférence de presse de la Réserve fédérale américaine, agendée en soirée.

Sur le front des données macroéconomiques, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a fait part d'une prévision de récession mondiale de 6% pour 2020, pour autant que la pandémie de Covid-19 "reste sous contrôle". Si une deuxième vague devait intervenir, le repli pourrait s'inscrire à 7,6%. Le PIB de la Suisse devrait lui fléchir au mieux de 7,7% cette année.

En Chine, l'inflation a de nouveau ralenti en mai pour retrouver un niveau comparable à début 2019 sur fond de reprise de l'activité, après une hausse record en début d'année pour cause d'épidémie de coronavirus. Le mois dernier, les prix à la consommation ont augmenté de +2,4% sur un an.

En Suisse, la NZZ rapporte sur la base des inscriptions au registre du commerce de 2020 qu'il n'a y pas pour l'heure de vague de faillites d'entreprises dans la foulée de la pandémie de Covid-19. La stratégie du Conseil fédéral visant à la prévenir une vague de faillites suite au coronavirus semble porter ses fruits.

Vers 10h40, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse notait à 10'207,00 points, soit une légère progression de 0,2%. Le SLI gagnait 0,34% à 1529,56 points, alors que l'indicateur élargi SPI avançait un peu plus modérément, soit de 0,14% à 12'581,26 points.

Sur les 30 valeurs composant l'indice SLI, sept, dont deux trois poids lourds de la cote, à savoir Roche (-0,9%) et Novartis (-0,2%), s'affichaient dans le rouge, les 23 autres progressant. Le bon du géant pharmaceutique bâlois Roche s'illustrait comme le perdant de la matinée, devant Julius Bär (-0,6%), Temenos (-0,5&), Adecco (-0,4%) et Richemont (-0,3%).

Si le titre Julius Bär (+0,4%) a pu bénéficier des vents favorables aux valeurs financières en début de séance, la confirmation par le gestionnaire de fortune zurichois de l'ouverture par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) d'une procédure d'enquête approfondie (enforcement) à son encontre a fini par annuler ses gains. Le régulateur cherche à déterminer si le gestionnaire de fortune zurichois a enfreint les dispositions en matière de blanchiment d'argent en prêtant service à un client argentin.

Troisième poids lourd du marché helvétique, Nestlé progressait de 0,3%.

Côté gagnants, Sika (+1,4%) menait le bal, devant Givaudan (+1,3%). Morgan Stanley a revu à la hausse la recommandation du titre du groupe genevois, numéro un mondial des arômes et parfums. De manière générale, les valeurs financières, à l'exception de Julius Bär, étaient bien positionnées.

Partners Group (+1%), Swiss Re (+0,9%), Zurich Insurance (+0,8%) et UBS (+0,8%) figuraient ainsi dans le peloton de tête, ayant quelque peu lâché Swiss Life (+0,4%) et Credit Suisse (+0,3%). Le flux d'informations d'entreprises demeurait cependant bien modeste.

Du côté du marché élargi, Lumx Group décollait de près de 25%, suivi de Valartis Group (+10,7%) et de Wisekey (+4,9%). Mobilezone (+2,5%) veut terminer la modernisation de ses 120 magasins d'ici 2023. Les 65 échoppes encore aménagées suivant un ancien concept seront transformées.

L'action GAM (+1,2%) était recherchée, après les propos tenus mardi par son directeur général, Peter Sanderson, lequel a confié dans une interview à Finanz und Wirtschaft qu'une vente n'entrait plus dans les plans du gestionnaire d'actifs zurichois. L'ex-entité de Julius Bär entend se concentrer sur son programme d'économies.

A l'autre extrémité du classement, Dufry plongeait de 4,9%, en compagnie de Kuros (-4,8%) et Aryzta (-4,8% également).

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