Zurich (awp) - La Bourse suisse s'attelait lundi dès les premiers échanges à renouer avec les 10'100 points, portée par le nouveau paquet de mesures imposé par décret aux Etats-Unis pour limiter l'impact de la pandémie en matière d'emploi et de logement notamment. Le président Donald Trump a dû se résoudre à faire passer ses mesures en force, républicains et démocrates s'étant révélés incapables de surmonter leurs différends partisans.

"Ces annonces seront probablement contestées en justice par les démocrates", anticipe d'ores et déjà John Plassard, de Mirabaud.

Wall Street avait fini la semaine écoulée sans direction, tandis que Tokyo s'apprétait à boucler la séance de lundi dans le rouge.

Sur le front conjoncturel, la Chine a enregistré une légère poussée d'inflation en juillet. Sous nos latitudes et sur la même période, le taux de chômage en Suisse est demeuré stable à 3,2%. La reprise s'est poursuivie en France, mais l'activité demeure inférieure au niveau prépandémique.

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,15% à 10'082,67 points et le Swiss Leader Index (SLI) de 0,29% à 1543,78 points. Sur les trente principales valorisations, 13 progressaient, trois tergiversaient et 14 reculaient. Le Swiss Performance Index (SPI) était pile à l'équilibre à 12'499,07 points.

Bancaires et financières faisaient montre d'optimisme, monopolisant les premières places du classement provisoire. Derrière Credit Suisse (+2,8%) s'échelonnaient Julius Bär (+2,1%), Swiss Life (+1,9%), Swiss Re (+1,8%), UBS (+1,7%) et Zurich Insurance (+1,6%)

Dans une actualité d'entreprises relativement calme, Lafargeholcim (+1,1%) profitait d'un relèvement de son objectif de cours par Citigroup, qui confirme au passage sa recommandation à l'achat du mastodonte helvético-hexagonal des matériaux de construction.

L'échec partiel d'un programme de développement contre la rectocolite hémorragique pesait assez lourdement sur le cours du bon de jouissance Roche (-0,6%). La multinationale rhénane a pourtant obtenu vendredi soir une homologation aux Etats-Unis de son ridispalm contre l'amyotrophie spinale chez les adultes et enfants dès deux mois.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,2%) et Novartis (+0,1%) évoluaient en ordre dispersé.

La lanterne rouge du moment échoyait à Logitech (-2,7%), sans indication particulière.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (+5,9%) va se séparer du fabricant allemand de systèmes à micro-ondes et à plasma Muegge pour encaisser un gain comptable immédiat d'environ 4 millions de francs suisses.

Le développeur de solutions de cybersécurité Wisekey (+5,7) a placé un emprunt convertible pour 5 millions de dollars.

L'équipementier d'entrepôts et de centres logistiques Kardex (-0,5%) à l'inverse a pris une participation dans une jeune pousse allemande.

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