Zurich (awp) - La Bourse suisse s'enfonçait encore en territoire négatif mercredi à l'approche de la mi-journée, après avoir déjà ouvert dans le rouge et dans la foulée d'une nuée de résultats intermédiaires de petites et moyennes valorisations. Le dossier du Brexit se rappelle au bon souvenir des investisseurs, avec des échos de presse sur une suspension prolongée du Parlement par le gouvernement jusqu'à mi-octobre.

Sur le front conjoncturel, le moral des ménages allemands offre une belle résistance pour le mois de septembre, tandis que le nombre de permis de construire délivrés pour des logements en France s'est effrité entre début mai et fin juillet. La confiance des consommateurs et des entrepreneurs transalpins par contre s'est effritée en août, tout comme celle des analystes et économistes pour l'économie helvétique.

A 10h59, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,47% à 9739,50 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,54% à 1473,19% et le Swiss Performance Index (SPI) 0,42% à 11'867,79 points. Sur les 30 plus lourdes valorisations, seules quatre progressaient, Vifor tergiversaient et les 25 autres reculaient.

Ancienne filiale de Novartis, le géant des dispositifs ophtalmiques Alcon (+0,9%) poursuivait son rattrapage, après avoir cédé passablement de terrain depuis la publication il y a une semaine des résultats semestriels. Sonova (+0,4%) s'inscrivait dans son sillage, suivi de Swisscom (+0,3%) et Nestlé (+0,1%).

Le mastodonte pharmaceutique Roche abandonnait 0,5% après avoir obtenu l'accès à son petit marché indigène pour l'Hemlibra, dans l'une des deux principales indications contre l'hémophilie A. Son homologue et voisin Novartis (-0,7%) pesait aussi sur l'indice phare de la place zurichoise.

La lanterne rouge du moment échoyait à l'impondérable producteur autrichien de semi-conducteurs AMS, passé derrière le biochimiste Lonza (-1,8%), sans indication particulière dans les deux cas.

Les bancaires Credit Suisse (-0,5%) et UBS (-0,7%) s'inscrivaient dans le ventre mou du tableau.

Sur le marché élargi, l'assureur Bâloise abandonnait 1,8%, malgré une performance semestrielle plus qu'honorable. Le transformateur laitier lucernois Emmi (-6,7%) occupait la pire extrémité du classement au terme d'une première moitié d'exercice franchement décevante.

L'exploitant de remontées mécaniques et de station de sport de montagne Jungfraubahn par contre grimpait de 3,0%, après avoir étoffé tant ses recettes que les marges au premier semestre. Le prestataire de services financiers zougois Valartis (inchangé) ne profitait guère de son retour dans les chiffres noirs à mi-parcours.

SF Urban, qui s'appelait encore jusqu'au printemps dernier Swiss Finance & Property Investment, n'avait toujours pas été suffisamment traité pour afficher une variation. Le bénéfice net de la société immobilière a pris l'ascenseur sur les six premiers mois de 2019.

SHL Telemedicine peinait également à susciter des réactions, malgré une déclaration d'intention pour une prise de contrôle de son homologue néerlandais Kadima BV. La porteur Perrot Duval non plus ne faisait pas l'objet du moindre échange, après avoir prévenu que la cession de sa participation dans Infranor à groupe chinois allait prendre un peu de retard sur le calendrier établi.

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