Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive mercredi. L'indice vedette SMI et l'indice élargi SPI ont longtemps évolué en léger repli, alors que l'indice des 30 principales valeurs, le SLI, gagnait du terrain. Le retour généralisé au vert est intervenu dans la dernière heure de transactions et le SMI a même fini à son plus haut du jour à moins de dix points de la barre des 9800.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, soutenue par des résultats trimestriels meilleurs que prévu de plusieurs enseignes de la grande distribution.

On était par ailleurs dans l'attente des minutes de la dernière réunion monétaire de la Fed, fin avril. La Réserve fédérale américaine avait alors maintenu ses taux directeurs dans une fourchette de 0% à 0,25% après les avoir brutalement abaissé en mars.

Mardi devant le Sénat, le patron de la Fed Jerome Powell a une nouvelle fois affirmé que des aides supplémentaires pourraient s'avérer nécessaires et que la banque centrale américaine était prête à agir davantage pour atténuer les dégâts économiques du coronavirus.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,27% à 9790,85 points, son plus haut du jour et après un plus bas à 9716,75 points. Le SLI a gagné 0,66% à 1439,91 points et le SPI 0,29% à 12'213,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé, quatre reculé et deux ont fini stables (Julius Bär et Lafargeholcim).

Julius Bär était traité hors dividende de 75 centimes. Après que la banque privée zurichoise a publié des informations sur la marche de ses affaires sur les quatre premiers mois de l'année, plusieurs analystes ont relevé l'objectif de cours avec des recommandations variant entre conserver et acheter.

Les autres bancaires Credit Suisse (+0,1%) et UBS (+0,4%) ont gagné un peu de terrain.

Zurich Insurance (-1,2%) a terminé avec la lanterne rouge, derrière Nestlé (-0,5%), Richemont (-0,4%) et Roche (-0,2%).

Le géant de l'alimentaire a annoncé plusieurs investissements pour plus de 100 millions de francs suisses en Chine dans des usines de fabrication de produits à base de plantes et d'aliments destinés aux animaux.

Le troisième poids lourd Novartis (+0,2%) a grignoté un peu de terrain.

Le podium se compose de Temenos (+3,0%), Partners Group et Kühne+Nagel (chacun +2,8%), ainsi que d'AMS et Lonza (chacun +2,7%).

Lonza reste la coqueluche du marché avec un gain de plus de 30% depuis le début de l'année. Le groupe bâlois a été chargé par l'américaine Moderna de la production de son vaccin expérimental contre le coronavirus.

Au lendemain des résultats de Sonova (+1,9%), Mirabaud et Deutsche Bank ont revu leur copie: le premier a augmenté l'objectif de cours et confirmé "buy", alors que le second à réduit l'objectif et confirmé "hold".

Sur le marché élargi, Mikron (inchangé) a lancé une profonde restructuration, comprenant plusieurs dizaines de suppressions de postes. Les mesures n'empêcheront pas le groupe de boucler l'exercice en cours dans le rouge, a prévenu la direction.

Santhera (+3,2%) a laissé entrevoir la finalisation prématurée de son étude clinique de phase III Sideros, réclamé par les autorités sanitaires des deux côtés de l'Atlantique pour entrer en matière sur une homologation du Puldysa (idebenone) contre la myopathie de Duchenne (DMD).

Softwareone (+0,3%) a annoncé l'acquisition de l'australien Gorillastack pour un montant non révélé. L'objectif est d'accélérer ses capacités de gestion d'infrastructures dans le nuage (cloud management), notamment pour Amazon Web Services (AWS) et Microsoft Azure.

Le laboratoire plan-les-ouatien Addex (-5,1%) a continué à puiser dans ses réserves au 1er trimestre et affiche une perte nette de 3,4 millions de francs suisses. Fin mars, les liquidités étaient en baisse de 30% à 27,1 millions.

Idorsia (-3,4%) a placé 11 millions d'actions, ce qui lui a permis d'engranger un produit brut de 330 millions de francs suisses. Ce dernier sera utilisé notamment pour préparer le lancement du premier traitement commercial développé par l'entreprise.

Ascom (-1,1%) a renouvelé un contrat de service pour une durée de dix ans un réseau de cliniques allemandes "exploitant des établissements à orientation sociale".

La Banque cantonale des Grisons (bon de participation -1,0%) a pris acte du départ d'un membre de son conseil, sur fond de potentiel conflit d'intérêt.

rp/al