Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait sur sa lancée jeudi à l'approche de la mi-journée, restant au-dessus de la barre des 9300 points. La veille, les marchés américains ont clôturé en petite hausse à l'issue d'une séance hésitante, après un compte-rendu confirmant la posture prudente de la Banque centrale américaine et en attendant de nouvelles informations sur les négociations commerciales menées par Washington.

A l'issue des Minutes de la Fed, les investisseurs se trouvent dans un "étau économique, entre espoir qu'il n'y ait plus de hausse de taux en 2019 et crainte de voir la croissance mondiale se détériorer plus rapidement que prévu", relève dans son commentaire matinal Mirabaud Securities.

Sur le plan des nouvelles macroéconomiques, la croissance de l'activité du secteur privé en zone euro a légèrement accéléré en février, malgré un repli du secteur manufacturier en Allemagne.

En Suisse, le début d'année s'est révélé prometteur pour le secteur de la construction. Après cinq replis consécutifs sur les derniers trimestres, l'indice de la construction a progressé de 5 points pour atteindre 143 points au premier trimestre 2019.

Vers 10h48, le SMI progressait de 0,32% à 9345,32 points, le SLI de 0,14% à 1435,71 points et le SPI de 0,33% à 10'936,29 points. Sur les trente valeurs vedettes, 16 progressaient, onze reculaient et trois étaient stables.

Swiss Re (+1,2%) avait pris la tête du podium provisoire, après une matinée en dents de scie. Le réassureur est parvenu à dégager un bénéfice net de 421 millions de dollars l'an dernier, malgré des débours massifs sur la fin de l'exercice. La rentabilité est restée sensiblement inférieure aux projections des analystes. Les fonds propres se sont érodés de 16,3% à 27,93 milliards de dollars. Un dividende relevé de 60 centimes sera néanmoins proposé, à 5,60 francs suisses et un nouveau plan de rachat d'actions est prévu, en deux tranches de 1 milliard de dollars chacune.

Credit Suisse (-0,9%) veut repositionner son fonds immobilier Hospitality. Plusieurs options stratégiques sont actuellement à l'étude, notamment celle de la vente partielle de portefeuille.

UBS (-1,8%) était en repli au lendemain de son procès à Paris, qui s'est soldé par une condamnation à une amende record de 3,7 milliards d'euros. La banque compte faire appel de cette décision. La troisième bancaire Julius Bär (-1,0%) subissait également un accès de faiblesse.

Les poids lourds du SMI, Nestlé (+0,9%), Roche (+0,7%) et Novartis (+0,3%) soutenaient l'indice.

Du côté du marché élargi, GAM (-3,7%) a terminé l'année dans le rouge. Le gestionnaire d'actifs a essuyé une perte nette de 929,1 millions de francs suisses, contre un bénéfice de 123,2 millions un an plus tôt. Les capitaux ont reflué de presque 30 milliards. La rémunération des actionnaires est suspendue et l'ex-patron a été privé de bonus.

L'équipementier lucernois du bâtiment Meier Tobler (+1,8%) a creusé ses pertes en 2018. Le résultat net s'est détérioré avec un déficit de 9,2 millions de francs suisses, contre 3,1 millions en 2017.

La Banque cantonale vaudoise (+2,2%) a bouclé l'exercice 2018 sur une envolée de son bénéfice net, un résultat supérieur aux attentes.

La Banque cantonale de Genève (-0,3%) veut racheter intégralement la société zurichoise Loyal Finance, active dans la gestion institutionnelle.

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