Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Les indices ont toutefois réussi à se dégager de leurs plus bas du jour. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient ont continué de retenir l'attention. A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée.

Dans un commentaire, les experts d'UBS ont relevé que si les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis devaient persister, ils ne croient cependant pas à l'hypothèse d'une escalade sérieuse et importante. Aucune des deux parties n'a intérêt à un conflit militaire plus large, ont-ils relevé.

Les tirs de missiles iraniens sur deux bases américaines en Irak n'auront qu'une incidence limitée et temporaire sur les marchés financiers, selon ces experts. Comme l'Iran avait annoncé des représailles après l'élimination du général Soleimani dimanche, ces tirs de missiles n'ont pas surpris. Selon la réaction américaine, le cycle de représailles pourrait continuer. Mais, l'Iran ayant considéré l'attaque de ce mercredi "proportionnée", cela pourrait s'arrêter là.

Le SMI a fini en recul de 0,32% à 10'652,16 points, avec un plus bas à 10'616,63 points et un plus haut à 10'681,40 points. Le SLI a cédé 0,06% à 1643,45 points et le SPI 0,35% à 12'879,51 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé et 12 reculé.

Nestlé (-1,6%) a terminé lanterne rouge derrière le bon Schindler (-1,5%), Novartis et Alcon (chacun -0,5%).

L'action du géant de Vevey a été pénalisée par une réduction d'objectif de cours par HSBC qui a confirmé "hold". 2019 aura été une excellente année pour Nestlé, qui est bien positionné pour atteindre ses objectifs de marges en 2020. Le cours de l'action a lui aussi fortement augmenté et il lui sera difficile de réitérer cette performance.

Les principales familles actionnaires du constructeur d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques lucernois ont convenu d'assurer la passation de pouvoir à leurs successeurs, avec une passation progressive de parts à la cinquième génération. Un premier transfert équivalent à plus de 300 millions de francs suisses a été effectué en fin d'année dernière.

Le 3e poids lourd Roche a grignoté 0,1%.

SGS (-0,2%) poursuit sa stratégie d'acquisitions complémentaires avec le rachat du laboratoire de tests cosmétiques texan Thomas J. Stephens & Associates, qui a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 15 millions de dollars.

A la veille de la publication de ses chiffres d'affaires, Sika (-0,1%) a vu son objectif de cours relevé par Mainfirst qui a confirmé "buy". L'analyste a notamment pris en compte la valorisation élevée des autres acteurs de la branche.

AMS (+2,3%) a pris la première marche du podium comme la veille, suivi par Partners Group (+1,5%) et Julius Bär (+1,3%).

Julius Bär dispose désormais de responsables pour les marchés romand et tessinois. Emmanuel Debons dirige les activités romandes du groupe zurichois depuis le 1er janvier. Ettore Bonsignore est à la tête du bureau de Lugano, avec le titre de chef pour le Tessin et l'Italie.

UBS et Credit Suisse (chacune +0,7%) ont aussi gagné du terrain, soutenaient l'indice. Le parquet zurichois a reçu de nouvelles plaintes dans l'affaire d'espionnage d'Iqbal Khan, transfuge de Credit Suisse et actuellement chez UBS, selon un article du Tagesanzeiger.

RBC a relevé l'objectif de cours d'UBS et abaissé celui de Credit Suisse, confirmant à chaque fois "sector perform".

Sur le marché élargi, Basilea (+8,4%, plus gros gagnant absolu du jour) a publié un avant-goût de sa présentation pour une conférence à venir, mettant en exergue le succès commercial rencontré par son antifongique Cresemba dont la distribution est confiée à divers partenaires.

Stadler Rail (-5,3%) pourrait être victime de son succès. Il aligne les nouveaux contrats mais la production peine à suivre.

Seul Perrot Duval (-5,4%) a fait pire, mais avec un seul titre échangé.

rp/al