Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore cédé du terrain jeudi. Après une ouverture encore positive et au-dessus des 10'300 points, le SMI a viré au rouge et n'en est plus sorti jusqu'à la clôture. L'indice vedette de SIX s'est à nouveau nettement éloigné de cette barre symbolique, accentuant ses pertes sur la fin dans le sillage de Wall Street, avant de tout de même finir au-dessus du plus bas du jour.

La Bourse new-yorkaise s'installait en effet dans le rouge en matinée après avoir hésité au début, marquant une pause au lendemain de nouveaux records. Les investisseurs se montraient prudents face aux incertitudes persistantes sur le front du conflit commercial sino-américain.

Alors que les deux pays tentent de finaliser un accord partiel, Pékin a indiqué que la levée des surtaxes douanières était une condition préalable à tout compromis.

Le président américain a par ailleurs affirmé mercredi qu'il dévoilerait prochainement s'il décide ou non d'imposer des taxes supplémentaires sur les importations du secteur automobile, une menace particulièrement redoutée par Berlin.

En Europe, l'Allemagne a échappé à une entrée officielle en récession, tandis qu'en France, le taux de chômage a augmenté à 8,6% de la population active.

En Suisse, les prix à la production et à l'importation ont continué de baisser en octobre. Le nombre d'actifs occupés au troisième trimestre a quant à lui progressé de 0,3% sur un an.

Le SMI a fini en baisse de 0,64% à 10'233,23 points, avec un plus bas à 10'229,25 et un plus haut à 10'311,92 points. Le SLI a cédé 0,40% à 1575,50 points et le SPI 0,61% à 12'370,51 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé et 12 avancé.

Le trio des plus gros perdants se compose de Givaudan (-1,4%), Roche et Sika (chacun -1,3%). Logitech et Nestlé (chacun -1,1%) ont aussi nettement fléchi, sans information spécifique.

Le chimiste de la construction a renforcé sa présence en Ethiopie, via la construction d'une usine de mortier à Addis Abeba. Cette nouvelle fabrique permet de livrer un marché en pleine croissance avec des produits locaux, a souligné le groupe.

Le troisième poids lourd Novartis (-0,6%) a un peu mieux résisté que ses coreligionnaires.

Les bancaires ont connu des sorts divers, UBS (-0,6%) et Credit Suisse (-0,3%) terminant dans le rouge, Julius Bär (+0,3%) dans le vert.

Goldman Sachs a abaissé l'objectif de cours d'UBS et de Credit Suisse, confirmant respectivement "neutral" et "buy". Parmi les établissements disposant d'une banque d'investissement solide, la banque aux deux voiles reste une valeur sûre avec BNP et HSBC, a commenté l'analyste. Pour son homologue aux trois clés, il a tenu compte des dernières tendances du marché en matière de gestion d'actifs.

DZ Bank a relevé l'objectif de cours de Swisscom (-1,0%) tout en confirmant "vendre". L'analyste a qualifié les chiffres trimestriels de peu spectaculaires. Le géant bleu est pas ailleurs confronté à une pression concurrentielle et tente d'y remédier en rabotant sur les coûts et en misant sur sa filiale italienne Fastweb.

Le peloton des gagnants est emmené par Temenos (+0,9%), suivi de Lonza (+0,5) et AMS (+0,4%).

Zurich Insurance (+0,03%) a dévoilé de nouveaux objectifs financiers sur la période allant de l'année prochaine à 2022, comme générer sur ces trois années des liquidités de 11,5 milliards de dollars et une croissance organique du bénéfice par action d'au moins 5% par an. Independent Research relevé l'objectif de cours et confirmé "conserver" après ces nouveaux objectifs.

Sur le marché élargi, SIG Combibloc (-2,9%) a nettement reculé. Onex, son principal actionnaire, a massivement réduit sa participation dans l'entreprise de Neuhausen. Après le règlement de la transaction, attendu le 18 novembre, sa participation dans SIG sera de 31,8%, après 41,6%, et le flottant du groupe augmentera à 67,1%.

Stadler (+1,1%) a remporté aux Etats-Unis un premier contrat pour la livraison d'un train à propulsion par hydrogène.

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