Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur de solides gains mardi, portée en seconde partie de séance par la reprise de Wall Street. Les investisseurs de tout horizon attendent impatiemment le discours sur l'état de l'Union que le président américain Donald Trump doit prononcer dans quelques heures. En Suisse, la saison des résultats a marqué une pause, avec AMS pour seul candidat au grand oral. Quelques nouvelles d'entreprises, pharmaceutiques notamment, sont néanmoins venues égayer l'agenda helvétique.

"L'ambiance s'est améliorée remarquablement cet après-midi pour les Bourses européennes", s'est enthousiasmé un analyste de CMC Markets. Toutefois l'environnement économique reste "faible" et les problèmes politiques "non-résolus". "Le Brexit, l'Italie et le conflit commercial ne sont passés en arrière-plan que pour un moment", a-t-il commenté.

Le KOF a fait état en janvier d'une détérioration conjoncturelle ressentie par les entrepreneurs suisses, selon son sondage périodique. Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité dans les services a ralenti en janvier pour s'inscrire en deçà des attentes.

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) a pris 1,54% à 9150,56 points, le Swiss Leader Index (SLI) 1,71% à 1415,83 points et le Swiss Performance Index (SPI) 1,49% à 10'698,55 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 28 ont progressé et deux (AMS et Sika) ont reculé.

Lanterne rouge, AMS a chuté de 6,9%, réduisant ses pertes en fin de séance après un plancher à 22,5 francs suisses. Le producteur autrichien de semi-conducteurs a vu ses ventes et son bénéfice net fléchir l'année dernière. Les actionnaires seront invités à faire l'impasse sur le versement d'un dividende au titre de 2018.

Le deuxième perdant était Sika (-0,4%), pénalisé par une recommandation de vente émise par Morgan Stanley.

A l'opposé, Julius Bär (+5,0%) a récupéré ses pertes de la veille, au lendemain de ses résultats annuels. Le titre du gestionnaire de fortune avait clôturé lundi en baisse de 4,4% et fait aujourd'hui l'objet d'une ribambelle de réductions d'objectifs de cours. Les deux autres bancaires UBS (+2,4%) et Credit Suisse (+2,3%) ont également profité de la reprise.

Dans le segment du luxe, Swatch (+1,1%) a essuyé un abaissement d'objectif de cours pour son action au porteur par la Banque royale du Canada (RBC) et par Vontobel. Epargné par les commentaires d'analystes, Richemont a pris 3,2% et s'est hissé sur la deuxième marche du podium derrière Julius Bär.

La médaille de bronze est revenue à Lafargeholcim (+3,0%). Bloomberg a relayé des informations selon lesquelles le cimentier examinerait plusieurs options pour ses activités en Afrique et au Proche-Orient.

De son côté, Dufry (+1,6%) a vu son objectif de cours raboté par Morgan Stanley.

Les poids lourd Nestlé (+1,7%), Novartis (+1,2%) et Roche (+1,0%) se sont inscrits dans la tendance positive. Le troisième a déposé aux Etats-Unis une demande d'extension d'homologation pour le Kadcyla, dans une sous-indication supplémentaire contre le cancer du sein.

SGS a pris 1,5%, après avoir annoncé une modeste acquisition aux Pays-Bas.

Swisscom a gagné 1,3%, tandis que sur le marché élargi Sunrise a lâché 2,5%, dans la foulée d'un classement allemand des opérateurs de télécommunications helvétiques.

Idorsia (0,6%) a annoncé le lancement officiel d'une étude de phase III sur le clazosentan, contre le vasospasme associé à un anévrisme cérébral.

L'organisateur d'évènements en difficultés MCH (+1,6%) s'est trouvé un nouveau directeur général en la personne de Bernd Stadlwieser. Alpiq a grapillé 0,4%, après avoir obtenu un mandat pour l'exploitation d'un accumulateur dans les Grisons.

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