Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note négative lundi, ne parvenant pas à poursuivre sur la lancée positive de la semaine passée. L'excédent commercial de la Chine, en baisse l'an dernier, a jeté un froid sur les marchés. La production industrielle en berne en Zone euro n'a pas arrangé les choses.

A New York, Wall Street perdait du terrain en matinée. Les investisseurs étaient déçus par le recul de l'excédent commercial chinois, recul qui alimente l'inquiétude sur l'économie du pays et la croissance mondiale.

"Les investisseurs intègrent de nouvelles données décevantes de la deuxième économie du monde", ont observé les analystes de Wells Fargo.

Pour la deuxième année consécutive, l'excédent commercial de la Chine a baissé en 2018, reculant cette fois de 16,2%, à 351,8 milliards de dollars, selon l'administration des Douanes.

"Les préoccupations sur un ralentissement de la croissance mondiale sont de retour et cela justifie des prises de bénéfices", a réagi Patrick O'Hare, de Briefing.

Le SMI a fini en recul de 0,77% à 8760,32 points, avec un plus bas à 8726,81 et un plus haut à 8776,93 points. Le SLI a cédé 0,65% à 1352,34 points et le SPI 0,72% à 10'218,85 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé et cinq avancé.

Les trois plus gros perdants du jour sont Temenos (-2,8%), Lonza (-2,3%) et Dufry (-2,0%).

Temenos a annoncé la conclusion d'un partenariat avec Bloomberg, qui devrait permettre aux gestionnaires d'actifs de procéder à l'estimation de valeurs nettes d'inventaires (VNI) indépendamment de celles de leurs administrateurs de fonds.

Richemont (-1,2%) a accusé le contre-coup du tassement constaté des importations chinoises en décembre, alors que s'ouvrait à Genève le salon horloger SIHH. Par ailleurs, trois analystes ont abaissé l'objectif de cours de la nominative du groupe genevois, deux confirmant "conserver" et un "acheter". Swatch (+0,5%) fait en revanche partie du petit camp des gagnants.

Un temps lanterne rouge, Geberit (-1,8%) est resté sous pression après une rétrogradation à "sell" par UBS qui a aussi nettement abaissé l'objectif de cours. L'analyste prévoit que le tassement de la demande européenne pour les produits du groupe va se poursuivre. Geberit publiera par ailleurs ses résultats 2018 jeudi.

Aux bancaires, Julius Bär (-0,2%) prépare un changement de génération au sein de son organe de surveillance, proposant notamment Romeo Lacher - qui chapeaute déjà SIX - à la présidence. UBS et Credit Suisse ont cédé chacune 0,1%.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-1,6%) a le plus pesé sur l'indice. Nestlé (-0,4%) et Roche (-1,0%) ont mieux tiré leur épingle du jeu.

Swisscom (-0,2%) a bien résisté après que HSBC a relevé sa recommandation à "buy" de "hold" et augmenté l'objectif de cours. L'analyste a notamment souligné que le géant bleu est parvenu dans l'ensemble à bien défendre ses parts de marché dans tous les segments, bien qu'elles soient élevées.

Le podium du jour se compose de Sonova (+3,9%), LafargeHolcim (+1,0%) et Swiss Re (+0,6%).

Sonova a profité d'un relèvement de recommandation à "buy" de "hold" et d'une augmentation de l'objectif de cours par UBS qui ne désespère pas du succès de la nouvelle gamme de produits connectés malgré les déconvenues précédentes.

LafargeHolcim a vu son objectif de cours raboté par Bernstein qui a confirmé "outperform". L'analyste estime que malgré les difficultés de l'exercice écoulé et les inquiétudes conjoncturelles persistantes, il est trop tôt pour tirer un trait sur le secteur de la construction.

Sur le marché élargi, Leonteq (+0,04%) s'est vu sanctionner d'une note de crédit à long terme "BBB-" assortie d'une perspective "positive" par l'agence Fitch.

Arbonia (-2,7%) a pris une participation minoritaire dans le spécialiste allemand de la sécurisation d'accès électronique Kiwi.

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