Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas poursuivi sur la lancée positive de la veille et terminé dans le rouge mardi. Le SMI, qui avait nettement reculé en début de séance, s'est cependant repris par la suite et il a terminé au-dessus de la barre des 10'200 points. En Suisse, la saison des résultats pointe le bout de son nez, avec, ce mardi, des chiffres de Swatch et Partners Group.

A New York, les indices de Wall Street évoluaient en ordre dispersé en matinée, les investisseurs digérant notamment les résultats trimestriels des banques JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, les premiers des grands établissements à présenter leur performance.

Les deux premières ont fait mieux que prévu entre avril et juin, mais elles ont dû mettre d'énormes sommes de côté pour faire face aux impayés de leurs clients respectifs. Wells Fargo a aussi dû provisionner une énorme somme pour se protéger face à une situation bien pire que prévue à cause de la pandémie.

"Dans l'ensemble, les provisions faites par ces banques ne sont pas de bonnes nouvelles économiques", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a terminé en baisse de 0,40% à 10'259,50 points, son plus haut du jour, avec un plus bas à 10'117,64. Le SLI a cédé 0,29% à 1550,71 points et le SPI 0,56% à 12'686,64 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont reculé et 14 avancé.

Longtemps en tête du peloton des gagnants, des trois bancaires, seule Julius Bär (+1,5%) a fini sur le podium, avec Swiss Life et Swiss Re (chacun +1,7%). UBS (+1,3%) et Credit Suisse (+1,2%) ont calé un peu dans l'après-midi.

Selon des courtiers, les bancaires ont profité de résultats "moins mauvais" que craint des grandes banques américaines.

Autre gagnant du jour, Swatch (+0,5%) a essuyé sur les six premiers mois de l'année une perte sèche de 308 millions de francs suisses, largement attribuée à l'impact des mesures de confinement adoptées à l'échelle mondiale, contre un bénéfice net de 415 millions un an plus tôt. L'horloger biennois assure néanmoins avoir renoué avec la rentabilité opérationnelle dès juin.

Richemont (-1,1%) n'est en revanche pas parvenir à prendre le sillage de son concurrent. LafargeHolcim (+0,6%) a profité des bons chiffres intermédiaires de son concurrent allemand Heidelberg, selon des courtiers.

ABB (+0,4%) a profité d'un relèvement d'objectif de cours par Kepler, qui a confirmé "buy". Les analystes ont revu leurs estimations à la hausse avant les chiffres semestriels.

Avant les chiffres semestriels de Givaudan (+0,4%), Bernstein a relevé l'objectif de cours et confirmé "underperform". L'analyste Gunther Zechmann pense que le contexte macroéconomique difficile du deuxième trimestre pour Givaudan, après un premier partiel déjà délicat, aura pesé.

Côté perdants, Logitech (-4,0%) a fini lanterne rouge derrière Vifor (-3,34%) et Partners Group (-2,2%).

Ce dernier a vu ses affaires évoluer au rythme des incertitudes liées au coronavirus au cours des six premiers mois de l'année. Le spécialiste zougois du capital-investissement a maintenu le niveau de sa collecte de fonds, sans toutefois satisfaire les attentes, et a dû se résoudre à raboter ses objectifs de collecte pour l'exercice 2020.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-1,6%) a pesé sur l'indice. Le géant bâlois a un investissement d'au moins 675 millions de dollars pour codévelopper et commercialiser le pralsetinib, un anticancéreux expérimental potentiellement à large spectre. Swissmedic a par ailleurs homologué Enspryng pour le traitement des troubles du spectre de la neuromyélite optique chez les patients porteurs d'anticorps contre l'aquaporine-4.

Novartis (-0,8%) et Nestlé (-0,6%) ont aussi perdu des plumes.

Sur le marché élargi, Flughafen Zürich (-1,6%) a accueilli plus de 200'000 passagers en juin. Même si la fréquentation reste inférieure de plus de 90% sur un an, elle a bondi de près de 460% par rapport à mai et devrait encore s'intensifier ces prochains mois.

Orior (-0,3%) a augmenté son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année, malgré l'impact de la pandémie de coronavirus sur ses activités. Face aux coûts engendrés par la pandémie, la société zurichoise s'attend toutefois à un repli de la rentabilité.

rp/vj