Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive jeudi à la veille du long week-end pascal. Après un début positif, le SMI est repassé au rouge entre 11 et 15 heures. Il s'est repris après les données US du jour et a terminé au-dessus des 9400 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, soutenue par l'annonce de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine par la Réserve fédérale (Fed).

Cette dernière a annoncé 2300 milliards de dollars de nouveaux prêts, destinés particulièrement aux entreprises et aux collectivités locales frappées par la pandémie.

Ces nouvelles mesures ont rassuré les marchés et quelque peu limité l'impact de la flambée du nombre de nouveaux demandeurs d'allocations chômage aux Etats-Unis. 6,6 millions de nouvelles inscriptions hebdomadaires ont en effet été enregistrées, un chiffre qui reste très élevé pour la troisième semaine de suite.

"Le marché des actions est en hausse car les dégâts causés à l'économie, qui se reflètent clairement dans les demandes d'allocation chômage, dépassent l'entendement tandis que la réponse de la Fed est plus simple à comprendre", a commenté Christopher Low, de FHN Financial. "Mais à un certain moment, les acteurs du marché vont devoir s'interroger non seulement sur la réponse de la Fed mais sur le contexte dans lequel celle-ci intervient", a-t-il prévenu.

Le SMI a terminé en hausse de 0,22% à 9452,83 points, avec un plus bas à 9321,93 et un plus haut à 9550,37. Sur l'ensemble de la semaine raccourcie, l'indice a gagné 2,3%. Le SLI a gagné 0,95% à 1387,16 points et le SPI 0,04% à 11'561,53 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.

Dans le camp des perdants, Kühne+Nagel (-3,7%) a fini lanterne rouge derrière Nestlé (-1,9%) et Geberit et Roche (chacun -1,2%).

Le logisticien de Schindellegi a décidé de renoncer au dividende prévu de 4 francs suisses par action au titre de 2019. Il veut ainsi préserver des liquidités, par ailleurs jugées solides.

Morgan Stanley a abaissé l'objectif de cours de Nestlé et confirmé "overweight". L'analyste a salué la forte visibilité du groupe et estimé que dividende et rachats d'actions sont relativement sûrs.

Le 3e poids lourd, Novartis (-0,4%) a aussi perdu un peu de terrain. Bryan Garnier a abaissé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "buy". En février dernier, l'American Society of Retinal Specialists (ASRS) a fait état d'effets secondaires du médicament Beovu, a rappelé Eric Le Berrigeaud. Entre-temps, Novartis a mené sa propre enquête et a conclu qu'il y a des signes de rares survenances indésirables. Les informations de prescription ont été adaptées.

La volatile AMS (+10,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, suivie par Credit Suisse (+5,6%) et Partners Group (+5,2%)

UBS (+4,4%) et Julius Bär (+3,3%) ont aussi progressé Les deux grandes banques ont trouvé la parade pour maintenir leur dividende sans fâcher le gendarme financier Finma. Leurs actionnaires respectifs seront payés en deux fois, une première moitié ce printemps et la seconde à l'automne.

UBS s'attend par ailleurs à dégager un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars au premier trimestre 2020. Les ratios de capitalisation sont dans les clous, assure le numéro un bancaire helvétique.

Sur le marché élargi, Galenica (-6,3%) a vu ses recettes gonfler en mars avec l'éclatement de la crise sanitaire, mais le soufflé retombe avec les mesures adoptées depuis.

La situation est plus compliqué pour Arbonia (-1,3%) qui est affecté par les effets de la pandémie de coronavirus et a dû biffer ses objectifs pour l'année en cours.

Leonteq (-16%) a aussi abandonné ses objectifs annuels. Il s'attend au 1er semestre à un résultat "au seuil de la rentabilité"

Bobst (-2,9% ou 1,34 franc) était traité ce jour hors dividende de 1,50 franc. Le constructeur de machines d'emballage a annoncé la prise de contrôle du sous-traitant allemand Cito-Systems.

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