Zurich (awp) - Après avoir ouvert en net repli mardi, la Bourse suisse s'est redressée et est repassée au vert en fin de matinée, avant de replonger dans le rouge. Le SMI n'est pas parvenu à se maintenir au-dessus des 10'200 points refranchis dans l'après-midi et a fini proche du plus bas du jour. La saison des résultats s'est poursuivie avec Geberit pour les "blue chips" et plusieurs sociétés au niveau du marché élargi.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après de solides résultats de grandes entreprises comme Walmart et une forte hausse des mises en chantier de logements en juillet.

"Le marché digère les résultats optimistes de plusieurs grands groupes de distribution", ont relevé les analystes de Charles Schwab. Toutefois, "les gros titres aux Etats-Unis restent dominés par les tensions élevées entre les Etats-Unis et la Chine, l'incapacité des parlementaires à se mettre d'accord sur un nouveau plan de soutien à l'économie et les craintes liées au Covid-19", ont-ils ajouté.

Le SMI a terminé en recul de 0,58% à 10'168,40 points, avec un plus bas à 10'142,46 points et un plus haut à 10'257,94 points. Le SLI a cédé 0,70% à 1553,93 points et le SPI 0,43% à 12'660,31 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé et sept avancé.

Clariant (+4,9%) a fini largement en tête du classement. Le chimiste bâlois fait à nouveau l'objet de rumeurs concernant un possible rachat. Dans le rôle de l'acquéreur potentiel, une firme de capital-investissement, à en croire un article paru sur le portail d'informations financières The Market.

Swisscom (+0,7%) et Swiss Life (+0,4%) complètent le podium.

Après les chiffres semestriels de l'assureur-vie, Julius Bär a relevé l'objectif de cours et confirmé "buy" et Morgan Stanley a réduit l'objectif de cours et confirmé "underweight". La banque zurichoise parle de résultats "solides", alors que l'Américaine a déploré des réductions de coûts moins importantes que prévu.

Geberit (+0,2%) a fait plus que sauver les apparences au premier semestre. Le spécialiste des installations sanitaires est parvenu à améliorer sa marge opérationnelle brute et à dépasser les attentes, malgré une chute de ses résultats. Quelques incertitudes sont levées, mais l'évolution des affaires d'ici la fin de l'année comporte encore passablement d'inconnues.

Avant la publication de ses résultats trimestriels, en soirée après la clôture à Wall Street, Alcon (-3,7%) a terminé lanterne rouge, derrière Logitech (-2,4%) et Credit Suisse (-2,0%).

Les deux autres bancaires UBS (-1,3%) et Julius Bär (-0,8%) n'ont pas brillé.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+0,02%) a fini quasi à l'équilibre. Nestlé (-0,2%) et Novartis (-0,7%) ont cédé du terrain.

Novartis a annoncé lundi soir avoir remporté une manche judiciaire aux Etats-Unis, dans une querelle autour des brevets pour le Gilenya.

Nestlé Health Science, filiale nutrition du groupe alimentaire veveysan, a racheté l'américain IM Healthscience, spécialisé dans les produits diététiques. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

Sur le marché élargi, Arbonia (-6,8%) a amélioré sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année, mais dans une moindre mesure qu'escompté.

Komax (-2,8%) a annoncé avoir supprimé 150 postes depuis le début de l'année "pour parvenir à des réductions de coûts durables". Le groupe, affecté par l'agonie du secteur de l'automobile, a confirmé des résultats semestriels en baisse au premier semestre.

Medartis (+7,9%) a subi les conséquences négatives des fluctuations sur le marché des changes au premier semestre. Ces dernières ont pesé à hauteur de 4,3 millions sur le résultat net, contre 0,9 million un an plus tôt, a indiqué le directeur général Christoph Brönnimann, qui a souligné qu'il n'est pas question d'ouvrir une usine à l'étranger. "Nous voulons continuer à produire uniquement à Bâle".

La liechtensteinoise VP Bank (+2,8%) a inscrit un gros correctif de valeur sur un crédit Lombard, qui ne l'a pas empêchée de boucler le 1er semestre dans le vert.

La société immobilière PSP (+2,5%) a confirmé à mi-parcours que le nouveau coronavirus n'avait guère d'emprise sur la pierre. La rentabilité n'en a pas moins chuté en raison d'un effet de base.

Huber+Suhner (+1,0%) a vu ses résultats semestriels chuter à tous les niveaux, en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus sur ses activités. La direction entrevoit un début de stabilisation en seconde partie d'année.

rp/al