Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en recul mercredi. Après avoir fait une pointe durant la première heure de transactions, le SMI est reparti dans le rouge où il a évolué en dents de scie autour de la barre des 10'200 points jusqu'en début d'après-midi.

La publication des créations d'emplois privés américains lui a permis de remonter nettement dans le vert et d'inscrire son plus haut du jour, avant de fléchir à nouveau et de terminer dans le rouge.

A New York, Wall Street progressait nettement en matinée après des indicateurs encourageants et malgré le vindicatif débat présidentiel la veille qui avait fait plonger dans le rouge les contrats à terme dans les échanges de pré-marché.

Les investisseurs semblaient notamment encouragés aussi par l'annonce de solides créations d'emplois dans le privé en septembre supérieures aux attentes des analystes. Le baromètre d'activité manufacturière de la région de Chicago a pour sa part fait un bon score pour atteindre son niveau le plus élevé depuis décembre 2018.

Le gouvernement a également révisé en légère baisse l'impact du choc de la pandémie sur le PIB américain au deuxième trimestre.

Le SMI a fini sur un repli de 0,41% à 12'187,090 points, avec un plus bas à 10'169,78 points et un plus haut à 10'266,97 points. Le SLI a cédé 0,08% à 1553,69 points et le SPI 0,27% à 12'724,65 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont reculé et 14 avancé.

Le podium du jour se compose de la volatile AMS (+3,1%), Straumann (+2,7%) et Julius Bär (+2,5%).

Les deux autres bancaires Credit Suisse (+1,9%) et UBS (+1,7%) suivent leur petite soeur de près.

Sika (+0,9%) s'attend à une embellie au deuxième semestre malgré la crise pandémique qui continue de créer l'incertitude sur les marchés. Paul Schuler, directeur général du groupe, a confirmé la feuille de route du groupe à l'horizon 2023.

Givaudan (+0,2%) a profité d'un relèvement de recommandation à "buy" de "hold" par Berenberg qui a aussi fortement relevé l'objectif de cours au lendemain de l'annonce de l'externalisation de l'activité pectine à l'allemand Herbstreith und Fox. L'analyste a salué la performance du géant des arômes et des parfums depuis le début de l'année, malgré l'éclatement de la pandémie de coronavirus. Les perspectives à court terme sont positives.

Dans le camp des perdants, Roche (-1,6%) a fini lanterne rouge derrière Temenos et le bon Schindler (chacun -1,3%) et Kühne+Nagel (-1,1%).

Novartis (-0,7%) et Nestlé (-0,3%) ont aussi freiné l'indice. Partenaire de Roche, Regeneron assure avoir observé une amélioration de l'état de santé de patients non hospitalisés souffrant de la Covid-19, auxquels a été administré son cocktail d'anticorps Regn-Cov2, produit en collaboration avec la multinationale rhénane.

Des courtiers parlent de craintes autour de la politique de santé américaine pour expliquer le repli des pharma.

Richemont (-0,3%) a souffert après que Credit Suisse a relevé son objectif de cours, mais confirmé sa recommandation "underperform". L'analyste a revu sa copie après les chiffres du 1er semestre. Il s'attend à une augmentation de la demande à court terme, mais tab le sur une chute organique de 28% du chiffre d'affaires en comparaison annuelle.

La porteur Swatch (+0,4%) a fini dans le vert.

Lonza (-0,3%) aurait entamé le processus de vente de ses affaires dans les composants chimiques spéciaux, Lonza Specialty Ingredients (LSI), a affirmé l'agence Reuters sur la base de sources proches du dossier.

Sur le marché élargi, MCH (+3,7%) a bouclé les six premiers mois de 2020 sur une importante perte nette, en raison de "l'arrêt brutal" d'une grande partie des activités pour cause de pandémie. Pour l'ensemble de l'exercice, l'exploitant bâlois de foires et salons s'attend à une chute drastique de son chiffre d'affaires et un déficit de plusieurs dizaines de millions.

EFG International (+1,2%) va confier à Bancastato (la Banque cantonale du Tessin) ses activités de détail tessinoises.

Après avoir étoffé sa participation dans la société chinoise DNE Laser à 70% à fin août, Conzzeta (+1,4%) porte cette dernière à 100%. L'opération, réalisée par Bystronic, filiale du groupe diversifié zurichois active dans la découpe et l'usinage de feuilles de métal, doit permettre de réduire la complexité des activités au vu des besoins croissants des clients dans l'Empire du Milieu.

Le motoriste autrichien Pierer Mobility (-2,7%) intensifie sa collaboration avec Cfmoto en Chine, où il exploite une coentreprise.

rp/al