Zurich (awp) - Les investisseurs se montraient toujours hésitants mercredi à l'approche de la mi-journée. Dans un marché manquant sérieusement d'impulsions, la Bourse suisse ne savait guère quelle direction prendre, ayant passé par deux fois du rouge au vert en matinée, après une entame de journée sur un infime repli.

La veille à Wall Street, les investisseurs avaient mal réagi à la décision du président américain Donald Trump de mettre fin aux négociations avec les démocrates concernant de nouvelles mesures de soutien économique. Les principaux indices américains ont ainsi fini en baisse. Donald Trump, candidat à sa propre succession lors de l'élection présidentielle du 3 novembre prochain, a laissé entendre que les discussions reprendront "lorsqu'il aura gagné".

Auparavant, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell a noté que la reprise de l'économie américaine était loin d'être achevée et que la dynamique risquait de s'inverser si le coronavirus n'était pas maîtrisé. Il a plaidé pour une aide accrue aux entreprises et aux ménages de la part des gouvernements, sans toutefois évoquer la possibilité de nouvelles mesures de soutien de la part de la banque centrale.

Si M. Powell s'est réjoui de la remontée de l'investissement des entreprises, il a aussi constaté que le rythme de l'amélioration de la conjoncture a ralenti avec la baisse des créations d'emplois et des annonces notables de réductions d'effectifs dans les grandes entreprises. Dans un tel contexte, la fin de l'année devrait être plus compliquée que prévu, note John Plassard, de Mirabaud Banque dans son commentaire.

Sur le front des nouvelles macroéconomiques, la production industrielle allemande a légèrement reculé en août, mettant un terme à trois mois de hausse après la chute sans précédent liée à la pandémie de coronavirus.

Alors que le SMI avait entamé la séance sur un infime repli de 0,04%, l'indice des 20 plus grosses capitalisations de la Bourse suisse évoluait en dent de scie durant la matinée. Vers 10h42, il affichait un infime gain de 0,01% à 10'233,73 points. Le SLI progressait lui de 0,03% à 1565,96 points, alors que l'indicateur élargi SPI abandonnait dans le même temps à peine 0,01% à 12'768,14 points.

Sur les 30 valeurs vedettes du SLI, treize s'affichaient en baisse, les dix-sept autres gagnant du terrain. En haut de tableau, Sonova (+2,4%) progressait le plus vigoureusement, devant Sika (+1,9%). Le chimiste de spécialités zougois et le fabricant zurichois d'appareils et prothèses auditifs bénéficiaient du relèvement de l'objectif de cours de leur titre par Jefferies.

Le titre au porteur Schindler (+1,2%) était aussi recherché par les investisseurs.

Temenos (-1,6%) affichait la plus mauvaise performance, en compagnie de plusieurs valeurs financières. Le réassureur Swiss Re (-1,5%), ainsi que les assureurs Zurich Insurance (-1,2%) et Swiss Life (-0,9%), perdaient du terrain. S'y joignaient le bancaires Julius Bär (-0,5%) et Credit Suisse (-0,5%). UBS parvenait cependant se hisser dans le vert (+0,2%).

Côté poids lourds de la cote, les deux pharmas Roche (-0,1%) et Novartis (-0,2%) étaient à la peine, alors que Nestlé offrait un peu plus de résistance (+0,2%).

Deutsche Bank a relevé ses objectifs de cours pour les titres du groupe schwyzois de transport et de logistique Kühne+Nagel (+0,4%) à 165 francs suisses.

Sur le marché élargi, Kudelski bondissait de 5,5%, après avoir annoncé une collaboration avec l'allemand TÜV Rheinland, spécialisé dans l'audit de systèmes de sécurité et de produits analogues. Dufry (+3,5%) faisait un peu moins bien, le titre du spécialiste bâlois du commerce de détail hors taxes tirant profit du relèvement du rating de Mainfirst, qui recommande désormais de le conserver (contre une recommandation de vente jusqu'alors).

Flughafen Zürich (-1,4%) ne bénéficiait guère de l'attribution par l'Etat indien d'Uttar Pradesh de la concession pour la construction et l'exploitation durant quarante ans de ce qui deviendra le second aéroport de la périphérie de Delhi: le Noida International Airport.

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