Zurich (awp) - La Bourse suisse restait nettement dans le rouge vendredi en milieu de journée. Le SMI continuait d'évoluer sous la barre des 8900 points, dans une fourchette étroite d'un peu plus d'une trentaine de points. La tendance négative qui prévalait sur les marchés n'a pas épargné Wall Street, plombé la veille par les attaques qui ont frappé l'Espagne et les rumeurs de démission dans l'entourage du président américain Donald Trump.

En cette journée de petite échéance Eurex, cinq entreprises du marché élargi ont publié leurs semestriels.

L'Espagne a été endeuillée par une double attaque à la voiture bélier intervenue jeudi. La première, revendiquée par l'Etat islamique, a fait 13 morts et plus de 50 blessés dans la principale artère touristique de Barcelone, les Ramblas. Plusieurs blessés sont à déplorer à Cambrils, autre localité de Catalogne, après un second attentat. Deux suspects ont été arrêtés et cinq terroristes présumés tués par les forces de l'ordre.

Quelques données macroéconomiques sont attendues, notamment aux Etats-Unis, avec la première estimation du moral des ménages en août.

A 11h55, le SMI se repliait de 0,96% à 8859,39 points avec un plus haut à 8885,27 et un plus bas à 8853,03. Le SLI perdait 1,01% à 1412,86 points et le SPI 0,94% à 10'105,06 points. Toutes les valeurs vedettes évoluaient dans le rouge.

A part des ajustements d'objectifs de cours pour les entreprises du SMI/SLI ayant dévoilé leurs semestriels, la veille le front des nouvelles était calme sur ce segment.

Swisscom (-0,7%) cédait encore du terrain malgré des commentaires positifs. Les grandes banques Barclays et Goldman Sachs ont remonté l'objectif de cours pour le géant des télécommunications, toutes deux soulignant la performance supérieure aux attentes. L'action du géant bleu avait déjà terminé dans le rouge jeudi.

Geberit (-0,8%) reculait aussi, sur fond d'avis partagés après la publication des chiffres de la veille. Plusieurs analystes ont revu leur copie. Credit Suisse a relevé l'objectif de cours, Vontobel et Kepler Cheuvreux aussi. UBS, Société Générale et Baader Helvea l'ont par contre abaissé.

Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours de Swiss Life (-1,0%) et a confirmé "buy". L'analyste pense notamment que des prises de bénéfices sont compréhensibles après la récente évolution du cours.

Les plus gros perdants étaient Sonova (-1,9%, un des gros gagnants de la veille, Aryzta (-1,7% et Sika (-1,6%).

A l'autre bout du tableau, Lindt (-0,4%), Partners Group et Kühne+Nagel (chacun -0,6%) reculaient le moins nettement.

Les poids lourds Novartis (-1,1%), Roche (-0,9%) et Nestlé (-0,8%) ne contribuaient pas à contenir les pertes de l'indice.

Aux bancaires, Credit Suisse cédait 0,7%, Julius Bär 1,1% et UBS 1,2%.

Sur le marché élargi, Straumann plongeait de 3,8%, cédant une partie des solides gains (+11,3%) engrangés la veille après les semestriels. Le fabricant d'implants dentaires est revenu vendredi matin sur une annonce faite quelques heures plus tôt et ne procédera pas à la cession de 400'000 actions propres afin de financer de récentes acquisitions. Le prix ne convenait pas à la direction, qui va chercher d'autres solutions.

La société immobilière PSP (-0,3%) a livré une série de chiffres conformes aux attentes, malgré une baisse des principaux indicateurs. Le groupe a relevé ses objectifs. Dans les premiers commentaires, les spécialistes soulignent l'amélioration du taux de vacance.

Gurit (+2,1%) a accusé une baisse des recettes mais une hausse de la rentabilité. Ces résultats mitigés n'ont pas surpris les analystes. Sur les six premiers mois de l'année, Mobilezone (-0,4%) a été porté par ses activités de services.

Schweiter (-4,0%) a manqué les prévisions du consensus AWP. Le spécialiste des matériaux composites a quadruplé son bénéfice net grâce à la vente d'activités.

Hügli (-0,3%) a fait état d'un premier semestre tout sauf fructueux qui a incité la direction à raboter ses objectifs. La Banque cantonale de Zurich a d'ores et déjà dégradé la recommandation à "sous-pondérer" contre "pondérer au marché". Le groupe alimentaire n'est pas parvenu à s'extraire des difficultés du marché, selon l'analyste.

rp/jh