Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la première séance de la semaine en baisse, dans le sillage de la clôture en repli de Wall Street vendredi. A un mois et demi de l'élection présidentielle américaine, les investisseurs affichent une nervosité grandissante.

Vendredi, les principaux indices américains ont clôturé sur une note négative, signe une troisième semaine de baisse consécutive, ce qui n'était pas arrivé depuis plus d'un an. Plombé par de nouvelles prises de bénéfices sur des valeurs comme Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet, le Nasdaq 100 affiche désormais une baisse de 12% depuis ses plus hauts niveaux historiques, relève dans son commentaire matinal, John Plassard, de la banque Mirabaud.

La séance a été marquée par une forte volatilité à mettre sur le compte d'une importante échéance pour les options (les 4 sorcières).

Vers 08h10, l'indice SMI notait à 10'487,88 points, soit une baisse de 0,49%, selon les calculs avant Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble des vingt valeurs composant l'indice phare de la Bourse s'affichaient en recul. La palme du repli revenait à Adecco (-1,2%), suivi d'UBS (-0,8%), ABB (-0,8%) et Credit Suisse (-0,7%).

Selon une enquête du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), des montants astronomiques d'argent sale ont transité durant des années par les plus grandes institutions bancaires du monde. Les investigations, qui mettent en lumière les carences de la régulation du secteur, pointent notamment du doigt cinq grandes banques - JPMorgan Chase, HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank, et Bank of New York Mellon. UBS et Credit Suisse sont également citées.

Selon divers articles de presse, Axel Weber, le président du conseil d'administration d'UBS, voudrait s'emparer d'une grande banque européenne. Selon des recherches de la Sonntagszeitung, Deutsche Bank et la britannique Barclays seraient parmi les cibles visées. L'agence de presse Bloomberg ajoute pour sa part que la française BNP Paribas est aussi sur la liste.

En haut de tableau figurait le poids lourd Novartis (-0,3%). Le laboratoire bâlois saisit l'occasion du congrès ESMO pour présenter des données avec l'immunothérapie anticancéreuse Spartalizumab (PDR001). Celles-ci ont été réalisées en combinaison avec Tafinlar et Mekinist pour traiter le mélanome avancé mais n'ont pas atteint les objectifs, avait annoncé Novartis il y a environ un mois.

Les deux autres plus grosses capitalisations de la Bourse suisse, à savoir Nestlé et Roche (-0,5% toutes deux) donnaient le ton de l'indice SMI. Roche a conclu un accord d'achat pour la reprise de l'irlandais Inflazome, spécialisé dans le développement d'inhibiteurs de l'inflammasome NLRP3 disponibles par voie orale, avec comme objectif de répondre aux besoins cliniques non satisfaits dans une grande variété de maladies inflammatoires.

Du côté du marché élargi, DKSH progressait de 0,8%. Le spécialiste de la distribution en Asie espère tirer 150 millions de francs suisses de ses activités en ligne d'ici la fin de l'année. La réduction des coûts liés aux activités présentielles et de marketing physique devraient également lui permettre d'améliorer sa rentabilité.

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