Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait débuter la séance de mardi en repli malgré les gains affichés la veille en clôture par Wall Street et le vent d'optimisme soufflant sur les marchés à la faveur d'une baisse des tensions dans le conflit commercial sino-américain. Tokyo a aussi terminé mardi en progrès, pour une 7e journée consécutive.

Les principaux indices américains ont fini en hausse hier soir alimentés par un espoir sur les tensions commerciales entre Washington et Pékin, le S&P 500 se payant le luxe de battre son record historique de juillet 2019, indique Mirabaud Securities dans son commentaire matinal.

Donald Trump a déclaré s'attendre à signer plus tôt que prévu une partie importante de l'accord commercial en cours de négociation entre les Etats-Unis et la Chine. Si aucun calendrier n'a été divulgué, le président américain a laissé entendre que la signature d'un accord commercial avec Pékin pourrait intervenir avant le sommet de l'Association des pays riverains du Pacifique (APEC) qui doit avoir lieu mi-novembre au Chili.

Wall Street a aussi réagi de manière favorable à un tweet de Donald Trump, lequel a affirmé que lundi serait une bonne journée pour le marché des actions. La tendance n'a pas été perturbée par la victoire du candidat de centre-gauche Alberto Fernandez a l'élection présidentielle en Argentine qui laisse plusieurs questions en suspens.

Les marchés s'attendent par ailleurs à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) baisse mercredi pour la troisième fois d'affilée les taux d'intérêt afin de soutenir l'activité, de quoi les faires tomber entre 1,5% et 1,75%.

Vers 08h05, l'indice SMI notait en recul de 0,15% à 10'216,45 points selon les calculs avant-Bourse de Julius Bär. Les trois poids lourds de la cote Roche, Novartis et Nestlé fléchissaient tous d'environ 0,1%.

Le laboratoire rhénan Roche a une nouvelle fois reporté la date butoir pour la finalisation de son projet de rachat de l'américain Spark Therapeutics. L'objectif est de laisser du temps supplémentaire aux autorités de la concurrence américaine (FTC) et britannique (CMA) pour achever leur examen de l'opération.

Du côté du marché élargi, plusieurs entreprises ont dévoilé leur performance trimestrielle. Straumann (+1,9%) s'illustrait parmi les gagnants. Le spécialiste bâlois des implants dentaires a surpassé les prévisions au troisième trimestre, grâce notamment à de bonnes ventes en Amérique du Nord.

SIG Combibloc (+0,9%) avait également le vent en poupe, la croissance ayant aussi été au rendez-vous au 3e trimestre pour le spécialiste schaffhousois des emballages aseptisés. Cette progression a permis de remplir les attentes sur les neuf premiers mois de l'année, aussi bien au niveau des recettes que de la rentabilité.

Basilea gagnait de son côté 0,6%. La société pharmaceutique a obtenu l'autorisation de mise sur le marché de son antimycosique Cresemba (isavuconazol) au Brésil, "le plus important marché pour ce médicament en Amérique latine".

A l'autre extrémité, Rieter chutait lourdement (-3,1%). Le fabricant zurichois de machines et de composants pour l'industrie textile a vu ses entrées de commandes chuter de 30% sur les neuf premiers mois de 2019, faisant face à une faible demande et aux incertitudes géopolitiques. La rentabilité annuelle devrait cependant profiter de l'apport exceptionnel généré par la vente d'un terrain en Allemagne.

Landys+Gyr (-2,1%) a présenté des résultats en nette hausse au premier semestre, clos fin septembre. Aussi bien le chiffre d'affaires que les bénéfices net et opérationnel du fabricant de compteurs électriques ont crû de façon supérieure aux attentes, malgré un recul des ventes de 4,1% dans la région Amérique. Mais le groupe zougois a réduit ses attentes en matière de revenus pour l'ensemble de l'année.

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