Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert autour de l'équilibre jeudi, au lendemain d'une solide progression. Alors que Wall Street a terminé mercredi soir en ordre dispersé, dans un marché tiraillé entre des signes de reprise économique aux Etats-Unis et les incertitudes, les investisseurs vont également guetter les décisions de la BNS.

La Banque nationale suisse (BNS) ne devrait pas créer de surprise en matière de politique monétaire et garder ses taux directeurs inchangés, mais son appréciation de la conjoncture suisse et internationale sera surveillée de près pour juger de ses actions futures.

L'institut d'émission fait aussi face aux pression politiques. Le Conseil national a adopté mercredi deux motions visant à utiliser les bénéfices de la BNS pour éponger la dette fédérale liée au coronavirus et renflouer l'AVS.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage d'une indécision des investisseurs face à la récente hausse des indices et à la veille d'une très importante échéance (Eurex) pour les options", a indiqué John Plassard de Mirabaud Securities dans un commentaire.

A 09h04, l'indice vedette SMI baissait d'à peine 0,01% à 10'199,01 points, après avoir progressé la veille de 1,67%. Le SLI perdait 0,05% à 1515,83 points et le SPI gagnait tout juste 0,04% à 12'629,80 points.

Kühne+Nagel (+1,9%) s'inscrivait en tête du classement, grâce à une augmentation de l'objectif de cours et de la recommandation.

Le logisticien était suivi par Swisscom (+0,9%), Alcon (+0,7%) et Sonova (+0,4%). JPMorgan a relevé l'objectif de cours du géant bleu.

Les horlogères Swatch (+0,6%) et Richemont (-0,8%) affichaient des directions opposées, alors que les exportations du secteur se sont effondrées de 68% en valeur nominale à 655,6 millions de francs suisses en mai.

Swatch a nommé de nouveaux patrons à la tête de ses marques horlogères Longines, Tissot, Rado, Hamilton et Union. Le numéro un mondial de l'horlogerie a également réalisé des modifications au sein de sa direction générale.

Parmi les poids lourds, Roche (-0,4%) reculait légèrement. Le groupe pharmaceutique a revendiqué le succès de l'une de ses nombreuses études cliniques sur l'anticancéreux à large spectre Tecentriq, en combinaison avec une chimiothérapie et en traitement initial contre le cancer du sein triple négatif.

Les deux autres grandes valorisations Novartis (+0,1%) et Nestlé (-0,2%) partaient dans des directions opposées. Le laboratoire bâlois a étendu son programme contre la drépanocytose en Afrique subsaharienne.

Les bancaires Credit Suisse (-1,3%) et UBS (-1,1%) affichaient la plus mauvaise performance. La BNS s'est déclarée convaincue, dans son rapport annuel sur la stabilité financière, de la résilience du secteur bancaire helvétique face à la crise du coronavirus. Les établissements devront composer ces prochaines mois avec une hausse des risques voire des pertes qui ne mettront cependant pas en danger leur existence.

Sur le marché élargi, Helvetia (-2,0%) baissait fortement après le succès de son augmentation de capital. L'assureur a levé près de 300 millions de francs suisses dans le cadre du placement privé de nouveaux titres destinés à financer en partie le rachat de l'assureur espagnol Caser.

Komax (+0,7%) était recherché, alors que Mirabaud a abaissé l'objectif de cours à 146 francs suisses, contre 174 francs suisses précédemment.

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