Zurich (awp) - La Bourse suisse affichait une humeur positive lundi à l'ouverture, après avoir fait quasiment du surplace en fin de semaine dernière. Face aux incertitudes géopolitiques, qui ont fait reculer Wall Street vendredi soir, le répit ne pourrait cependant être que de courte durée.

Revenant sur les remous politiques en Italie, la banque Mirabaud a estimé que le pays "pourrait se trouver dans une énième impasse à l'issue du vote. Les candidats de droite et de centre-gauche ont exclu la possibilité d'une grande coalition à cause des dissensions sur la politique migratoire ou la fiscalité".

"Si aucun parti n'obtient la majorité, le président Sergio Mattarella pourrait décider d'installer un gouvernement technocratique, essayer de former une coalition entre la droite et le centre-gauche ou organiser de nouvelles élections", a souligné l'analyste John Plassard.

L'Italie entame en effet une semaine décisive pour l'avenir du gouvernement de Giuseppe Conte, à l'agonie depuis que le chef de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini a décrété sa mise à mort jeudi.

A Hong Kong, des milliers de manifestants pro-démocratie sont retournés dans les rues de la ville dimanche pour le dixième week-end de mobilisation d'affilée, bravant de nouveau la police qui a répondu par des charges et des tirs de gaz lacrymogènes.

A 09h07, le SMI progressait fermement de 0,80% à 9828,76 points, le SLI gagnait 0,86% à 1494,58 points et le SPI s'adjugeait 0,66% à 11'950,35 points. Quasiment toutes les valeurs vedettes étaient en hausse.

ABB (+3,6%) faisait l'objet de toutes les attentions. Le groupe d'ingénierie zurichois a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi la nomination du Suédois Björn Rosengren comme directeur général. M. Rosengren, qui dirige actuellement Sandvik, entrera en fonctions le 1er mars 2020.

Cette annonce met fin aux spéculations sur la succession d'Ulrich Spiesshofer qui avait quitté le groupe d'ingénierie en avril à la surprise générale et avec effet immédiat. Le président Peter Voser assure depuis l'intérim.

Vifor (+1,6%), Temenos (+1,4%) et Sonova (+1,1%) suivaient dans le classement.

AMS (-9,0%) partait dans une direction diamétralement opposée. Le fabricant autrichien de puces électroniques a relancé sa proposition de rachat de l'allemand Osram Licht, après avoir caressé ce projet il y a quelques temps avant d'y renoncer subitement.

Les bancaires Credit Suisse et UBS (toutes les deux +0,9%) faisaient un peu mieux que la moyenne, alors que les trois poids lourds de la cote Nestlé (+0,5%), Novartis (+0,7%) et Roche (+0,9%) évoluaient plus ou moins avec leur indice de référence.

Sur le marché élargi, Elma (pas de cours) a amélioré les entrées de commandes et le chiffre d'affaires en première partie d'année, mais les investissements aux Etats-Unis ont pesé sur la rentabilité. Le patron Fred Ruegg partira en retraite l'année prochaine.

La Banque cantonale de Glaris (+0,7%) a enregistré une progression à deux chiffres sur plusieurs tableaux au premier semestre.

Relief Therapeutics (+14,3%) s'envolait mais à un cours de seulement 0,0016 franc. La holding pharmaceutique a cédé l'intégralité de sa filiale homonyme à l'américain Sonnet Biotherapeutics, pour un montant non dévoilé.

al/fr