Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en hausse mardi, portée par l'accord conclu par l'Union européenne sur un plan destiné à soutenir leurs économies frappées par le coronavirus. En Suisse, la saison des résultats semestriels battait son plein avec notamment les performances financières d'UBS, Novartis, Givaudan et SGS.

Les 27 dirigeants européens ont avalisé mardi un budget 2021-2027 de 1074 milliards d'euros et un plan de relance de 750 milliards.

"Alors que les marchés ont été portés par l'espoir d'un accord, les montants en question ne représentent qu'une fraction de ce qui est nécessaire pour aider des pays comme l'Italie, l'Espagne et la Grèce", ont nuancé les analystes de CMC Markets dans une note.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York a débuté la semaine en hausse lundi, profitant de la bonne forme des géants technologiques américains, en particulier Amazon, et de nouvelles rassurantes sur le développement d'un vaccin contre le nouveau coronavirus.

A la Bourse suisse vers 09h05, le SMI progressait de 0,44% à 10'518,99 points, après avoir clôturé la veille en progression de 0,58%. Le SLI gagnait 0,69% à 1593,39 points et le SPI montait de 0,43% à 12'999,91 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes évoluait dans le vert et notamment Logitech (+6,1%). La société a bénéficié à plein du télétravail et de la demande pour ses produits électroniques pendant la période de confinement. Le groupe lausannois a vu ses ventes trimestrielles s'envoler et a relevé ses prévisions dans la foulée.

SGS (+3,6%) inversait la tendance négative d'avant-Bourse. Le groupe genevois a dévoilé une baisse de la rentabilité au premier semestre, malgré des ventes peu ou prou conformes aux prévisions. Il attribue ces résultats à l'impact de la pandémie de coronavirus, avec un pic du déclin atteint en avril.

Kühne+Nagel (+2,7%) montait aussi nettement. Le groupe de transport et de logistique a enregistré une performance en repli au premier semestre, mais nettement supérieure aux projections de la communauté financière.

Aux bancaires, UBS (+1,8%) accélérait. Le bénéfice net a essuyé un repli, mais de moindre ampleur que ce que craignaient les analystes consultés par AWP. Dans l'ensemble, les résultats ont dépassé les attentes du consensus. Son concurrent Credit Suisse (+2,2%) était entraîné dans le sillage.

Les valeurs horlogères et du luxe Swatch (+1,6%) et Richemont (+1,1%) montaient aussi. Les exportations du secteur ont freiné leur baisse en juin.

Givaudan (+0,3%) ne progressait par contre que mollement. Le spécialiste des arômes et des parfums a traversé les premiers mois de crise du coronavirus sans trop d'encombre. Le groupe verniolan a enregistré de la croissance dans ses deux divisions, malgré une activité parfumerie fine affectée par le Covid-19. Rentabilité et bénéfice net sont en hausse sensible.

Novartis (-0,6%) faisait partie des rares valeurs dans le rouge. Le chiffre d'affaires du groupe s'est érodé entre avril et fin juin de 4% en comparaison annuelle à 11,35 milliards de dollars, plombé notamment par un recul de 11% des recettes de son unité génériques et biosimilaires Sandoz. La principale division Innovative Medicines n'a égaré que 1%.

Son homologue Roche (+0,2%) se maintenait par contre en territoire positif, tout comme le troisième poids lourd Nestlé (+0,3%).

Sur le marché élargi, Lindt & Sprüngli (nominative -4,5%, BP -4,0%) cédait ses gains. Le chocolatier zurichois a vu ses résultats impactés au premier semestre par la pandémie de coronavirus qui a saboté la très importante période de Pâques. La direction table sur l'ensemble de l'année sur un repli des ventes.

al/ol