Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mardi en légère baisse, ne parvenant pas à raccrocher aux modestes gains de la séance précédente. La clôture en repli la veille de Wall Street ne devrait pas soutenir la place zurichoise.

Les investisseurs abordent fébrilement une semaine marquée par des interventions publiques du patron de la Banque centrale américaine (Fed), dont les commentaires sur les taux d'intérêt sont très attendus. Jerome Powell doit s'exprimer mercredi et jeudi devant le Congrès.

"Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans l'attente d'avoir plus d'informations sur les réelles intentions monétaires de la Fed. Celles-ci pourraient émerger demain soir", a indiqué John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Les spécialistes de CMC Markets ont rappelé qu'après les bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en juin, "certains courtiers sont moins confiants que la Fed va réduire ses taux ce mois-ci, raison pour laquelle les actions ont reculé sur les deux dernières séances".

La Suisse a également publié de solides chiffres de l'emploi, avec un taux de chômage descendu en juin à 2,1%, après 2,2% le mois précédent.

A 09h08, le SMI reculait de 0,32% à 9963,11 points, le SLI baissait de 0,47% à 1524,04 points et le SPI abandonnait 0,25% à 12'058,32 points. Sur les 30 valeurs vedettes, huit progressaient, deux étaient stables et 20 reculaient.

AMS (+0,4%), Lonza (+0,2%) et Sonova (+0,2%) faisaient partie des rares titres recherchés par les investisseurs.

Lafargeholcim (-0,5%) ne parvenait pas à profiter d'une augmentation d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Cheuvreux, alors que Zurich Insurance (+0,2%) était modestement porté par le relèvement de son objectif de cours par Goldman Sachs.

Adecco (-3,6%) était par contre nettement pénalisé par un abaissement d'objectif de cours par Goldman Sachs, qui recommande désormais le titre à la vente.

ABB (-1,5%) réagissait négativement à la cession de ses activités dans les onduleurs solaires. L'opération entraînera des charges additionnelles de 430 millions de dollars au deuxième trimestre, auxquelles devraient s'ajouter jusqu'à 40 millions en frais de séparation en seconde moitié d'année.

Les bancaires baissaient plus que la moyenne avec UBS (-1,3%) et Credit Suisse (-1,1%). Julius Bär (-0,5%) suivait le mouvement, après avoir nommé la veille un nouveau directeur général.

Les poids lourds affichaient des directions divergentes, à l'instar de Nestlé (stable), Novartis (+0,2%) et Roche (-0,02%). Ce dernier a dévoilé une série de résultats de recherches cliniques avancées sur son traitement Hemlibra contre l'hémophilie A, lors du congrès annuel de la Société internationale de la thrombose et de l'hémostase.

Sur le marché élargi, Klingelnberg (-0,3%) a amélioré sa performance financière sur l'exercice décalé 2018/2019 clos fin mars, autant au niveau du chiffre d'affaires que de la rentabilité. Le groupe zurichois, récemment coté à la Bourse suisse, est plus prudent pour la marche des affaires sur la nouvelle année.

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