Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en légère baisse lundi, pénalisée par des interrogations autour de la Réserve fédérale américaine (Fed). La montée des tensions dans le détroit d'Ormuz devrait également peser sur le moral des investisseurs.

Après un discours jeudi de John Williams, président de l'antenne de la Fed de New York, les acteurs du marché ont largement misé sur l'annonce d'une baisse d'un demi-point de pourcentage des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale fin juillet, soit le double de ce qui était prévu.

Mais la Fed de New York a tenté d'expliquer vendredi que les commentaires de M. Williams ne relevaient nullement d'une annonce à venir mais de commentaires sur 20 ans de recherche.

"La tendance a aussi été plombée dans les dernières minutes de la séance par de nouvelles tensions dans le détroit d'Ormuz après l'arraisonnement d'un cargo pétrolier britannique par les forces iraniennes", a relevé John Plassard de Mirabaud.

Selon ce dernier, les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin en raison des interrogations sur la Fed et à trois jours d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

A 09h06, le SMI reculait de 0,20% à 9914,80 points, le SLI baissait de 0,19% à 1522,69 points et le SPI abandonnait 0,72% à 12'007,38 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 baissaient et 11 montaient.

Parmi les plus fortes contractions se trouvaient Temenos (-2,5%), SGS (-1,5%) et Clariant (-1,0%). Le spécialiste de l'inspection et de la certification, qui a effectué une petite acquisitions au Royaume-Uni, était pénalisé par un abaissement d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Chevreux.

Clariant inversait la tendance positive d'avant-Bourse. Le chimiste de spécialités a conclu avec le fonds d'investissement new-yorkais Arsenal Capital Partners un accord de vente pour ses activités d'emballage de produits pharmaceutiques pour 308 millions de francs suisses.

Novartis (-0,7%) reculait également. Le laboratoire ne profitait pas dans l'immédiat de l'annonce d'un test sur l'humain du biosimilaire expérimental du denosumab, sur des patientes ménopausées souffrant d'ostéoporose.

Les deux autres poids lourds Roche (-0,2%) et Nestlé (-0,2%) reculaient moins vite.

Julius Bär (+2,9%) montait par contre fortement, après des indications préalables négatives. Le gestionnaire de fortune a connu un premier semestre difficile, marqué par un repli des résultats sur tous les fronts. Le groupe bancaire zurichois maintient la barre et espère toujours réduire drastiquement ses coûts sur l'ensemble de l'exercice.

Les deux autres bancaires UBS (+0,4%), qui publie ses résultats trimestriels mardi, et Credit Suisse (+0,6%) faisaient partie des gagnants à l'ouverture.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (-23%) chutait lourdement. Le groupe a lancé un avertissement sur résultats au 1er semestre. L'équipementier de l'industrie solaire a averti que les six premiers mois de l'exercice en cours se seront soldés par un résultat net nul. Seule la cession d'activités de découpe de plaques ("wafer") permet au groupe bernois de se raccrocher à l'équilibre.

al/op