Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse nette mardi, alors que se dessine une saison des résultats semestriels minée par la pandémie de coronavirus. Après Swatch et Partner Group en Suisse, ce sera au tour des grandes banques américaines à dévoiler dans l'après-midi leur performance financière sur les six premiers mois.

La Bourse de New York a fini sans direction lundi soir, à l'issue d'une séance en dents de scie où plusieurs grandes valeurs technologiques se sont nettement repliées après des gains importants ces dernières semaines.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage des propos du président de la Réserve fédérale de Dallas, Robert Kaplan, qui a déclaré que les facilités de prêt d'urgence lancées par la banque centrale ne seront pas maintenues indéfiniment", a indiqué John Plassard de Mirabaud Securities.

Les spécialistes d'IG Bank ont pour leur part rappelé que la pandémie de coronavirus continuait d'inquiéter les investisseurs, "des fois un peu moins et d'autres fois le nombre de contaminations aux Etats-Unis et les mesures prises font sursauter les intervenants".

Hormis les résultats de Citigroup, JP Morgan et Wells Fargo, les investisseurs devraient s'intéresser à la production industrielle en zone euro au mois de mai et l'inflation aux Etats-Unis en juin.

A 09h06, le SMI reculait de 1,01% à 10'197,69 points, après avoir clôturé la veille en hausse de 0,69%. L'indice SLI abandonnait quant à lui 1,10% à 1537,99 points et le SPI perdait 1,05% à 12'624,57 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes s'inscrivait dans le rouge, à l'exception notable de Swatch Group (+2,3%). Le groupe a essuyé sur les six premiers mois de l'année une perte sèche de 308 millions de francs suisses, largement attribuée à l'impact des mesures de confinement adoptées à l'échelle mondiale, contre un bénéfice net de 415 millions un an plus tôt. La société biennoise assure avoir renoué avec la rentabilité opérationnelle dès juin.

Son homologue Richemont (-0,5%) reculait par contre.

A l'autre bout du tableau se trouvait Partners Group (-3,3%). Sur les six premier mois de l'année, le spécialiste du capital-investissement a maintenu sa demande clientèle au niveau du premier semestre 2019, toutefois inférieur aux attentes. Le groupe zougois a raboté ses objectifs pour l'exercice en cours.

Logitech (-3,0%), Vifor (-2,3%) et Temenos (-2,1%) complétaient le tableau des perdants.

Roche (-1,8%) baissait également fortement, après avoir annoncé un investissement d'au moins 675 millions de dollars pour codévelopper et commercialiser le pralsetinib, un traitement pour des patients atteints d'un certain type de cancer du poumon. Le laboratoire a également obtenu de l'Agence américaine des médicaments (FDA) un statut de percée thérapeutique pour son traitement expérimental mosunetuzumab, pour une indication potentielle contre le lymphome folliculaire.

Le groupe bâlois a par ailleurs annoncé avoir obtenu auprès de Swissmedic l'autorisation de mise sur le marché de son médicament Enspryng pour le traitement des troubles du spectre de la neuromyélite optique chez les patients porteurs d'anticorps contre l'aquaporine-4.

Les deux autres poids lourds Novartis (-1,6%) et Nestlé (-1,1%) évoluaient de manière semblable.

Sur le marché élargi, Flughafen Zürich (-0,7%) était pénalisé par les investisseurs. L'aéroport de Zurich a de nouveau accueilli plus de 200'000 passagers en juin. Même si la fréquentation reste inférieure de plus de 90% sur un an, elle a bondi de près de 460% par rapport à mai et devrait encore s'intensifier ces prochains mois.

Orior (-0,9%) a réussi à augmenter son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année, malgré l'impact de la pandémie de coronavirus sur ses activités. Face aux coûts engendrés par la pandémie, la société zurichoise s'attend à un repli de la rentabilité.

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