Zurich (awp) - La Bourse suisse a démarré la première séance de la semaine sur une imperceptible hausse, malgré le repli de Wall Street vendredi en clôture. Le rebond aura toutefois été de courte durée, le SMI virant au rouge dans les minutes suivant l'ouverture du marché.

La publication de la faible croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine, en plein conflit commercial avec les Etats-Unis, a pesé sur la plupart des indices vendredi. Wall Street a clôturé la semaine dans le rouge, minée par les mauvaises performances de Boeing et Johnson & Johnson, tous deux membres du Dow Jones, et le recul de plusieurs valeurs technologiques.

Alors que la semaine restera rythmée par le feuilleton du Brexit, le gouvernement de Boris Johnson a martelé dimanche que le Brexit aurait lieu le 31 octobre comme prévu, bien qu'il ait été contraint par le Parlement d'écrire à Bruxelles pour demander un report. Un coup de théâtre qui relance l'incertitude sur les modalités du divorce.

Sur le front macro-économique, les exportations du Japon ont de nouveau reculé en septembre (-5,2% sur un an), pour le dixième mois consécutif, sur fond de déclin des échanges commerciaux avec les deux principaux marchés étrangers du pays, la Chine et les Etats-Unis.

Ouvrant sur une infime progression de 0,04%, l'indice des valeurs vedettes ne tenait pas le rythme, plongeant dans le rouge dès les premiers échanges. Vers 09h05, il notait à 9973,61 points, soit un repli de 0,35%. Le SLI parvenait pour sa part à rester en zone positive, avec un imperceptible gain de 0,06% à 1526,82 points, alors que l'indicateur élargi SPI fléchissait de 0,1% à 12'049 points.

Sur les trente valeurs du SLI, douze reculaient et dix-sept progressaient, alors que Givaudan demeurait stable. Les poids lourds Novartis (-0,4%) Roche (-0,3%) et Nestlé (-0,2%) pesaient sur la cote. Roche a annoncé un nouveau succès clinique pour son anticancéreux à large spectre Tecentriq (atezolizumab), en combinaison avec son moteur de ventes vieillissant Avastin (bevacizumab) contre le carcinome hépatocellulaire non résécable.

Le géant pharmaceutique bâlois a assuré avoir rempli les deux critères primaires d'évaluation de l'étude Imbrave 150 et entend présenter les résultats aux autorités sanitaires aux Etats-Unis, en Europe et en Chine.

AMS (-1,1%) essuyait pour sa part le plus fort repli, après avoir annoncé vendredi soir remettre l'ouvrage sur le métier avec une offre inchangée à 41 euros (45 francs suisses) par titre Osram, mais avec un seuil d'acceptation abaissé à 55%, contre 62,5% précédemment. Le fabricant autrichien de capteurs menait le bal des perdants avec Temenos (-1,1%), devançant Julius Bär (-0,6%) et Sonova (-0,6% aussi).

A l'autre extrémité du classement, Adecco (+1,2%) virait en tête devant les bancaires UBS (+1,1%) et Credit Suisse (+1,1%). Le tableau des gagnants laissait aussi apparaitre les assureurs Zurich Insurance (+0,8%), Swiss Re (+0,7%) et Swiss Life (+0,6%) en bonne position, en compagnie du cimentier Lafargeholcim (+0,8%).

Au niveau du marché élargi, Implenia décollait de 2,1%, alors que Veraison, engagé dans un bras de fer sur la stratégie du numéro un helvétique de la construction a fait part de la vente de sa participation de 1,9% dans le groupe zurichois.

Parmi les autres hausses notables, Cosmo s'appréciait de 1,6%. Le laboratoire milanais s'est félicité du lancement annoncé la veille par son partenaire de distribution Medtronic d'un dispositif de dépistage "intelligent" de polypes colorectaux, baptisé GI Genius. La firme transalpine rappelle être l'unique producteur à la fois du dispositif médical et du logiciel d'intelligence artificielle.

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