Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de jeudi de manière indécise, virant au rouge après quelque minutes de négoce. Le marché avait pourtant démarré sur une légère hausse, dans le sillage de Wall Street, après la signature de l'accord commercial partiel entre Washington et Pékin. Mais, à l'image de mercredi, les impulsions manquaient.

A Wall Street, l'indice vedette Dow Jones a terminé en progression de 0,31% à 29'030,22 points, clôturant pour la première fois au-dessus des 29'000 points. Le Nasdaq s'est apprécié de 0,08% à 9258,70 points. L'indice S&P 500 des 500 plus grandes entreprises cotés à Wall Street, est monté de 0,19% à 3289,20 points pour finir, comme le Dow Jones, à un niveau inédit.

Les indices ont réagi de manière modérée à la signature à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He de la première phase d'un accord commercial, perdant même du terrain en fin de séance.

Expliquant cette modération, Patrick O'Hare de Briefing note que "les indices ont déjà beaucoup grimpé depuis mi-octobre. La valeur des entreprises en Bourse continue à monter mais avec un peu de plus de ralentisseurs sur la route".

Le texte de 94 pages est censé apporter une trêve à la guerre commerciale qui mine l'économie mondiale depuis son déclenchement par le président américain au printemps 2018.

Tout comme la veille, la Bourse suisse manquait d'impulsions. Après une ouverture en hausse de 0,15%, l'indice SMI passait quelques minutes plus tard dans le rouge, avant de se reprendre légèrement pour noter vers 09h20 à 10'660,92 points, en hausse minime de 0,05%. Le SLI restait en zone négative, lâchant 0,13% à 1643,18 points, alors que l'indicateur élargi SPI gagnait à peine 0,09% à 12'905,51 points.

Sur les 30 valeurs vedettes de la cote, 12 s'inscrivaient en repli, les 18 autres progressant légèrement. Côté perdants, Geberit chutait lourdement de 4,34%, après avoir fait part d'une stagnation de son chiffre d'affaires l'an dernier à 3,08 milliards de francs suisses, un montant inférieur aux attentes. Le spécialistes st-gallois des techniques sanitaires a notamment souffert d'effets de change défavorables.

L'entreprise de Jona était suivie par Adecco (-1,3%), Swatch Group (-0,4%), Richemont (-0,3%) et ABB (-0,3%).

A l'autre extrémité du classement, Lonza (+0,9%) s'échappait, devant un peloton emmené par Kühne+Nagel (+0,4%), la toujours volatile AMS (+0,3%) et Clariant (+0,3%).

Chez les poids lourds de la cote, Novartis (-0,3%) et Nestlé (-0,04%) perdaient un peu de terrain, alors que Roche s'en sortait un peu mieux (+0,3%).

Partners Group montait de 0,2%. Le spécialiste zougois du capital-investissement a dépassé pour la première fois de son histoire la marque des 80 milliards d'euros de masse sous gestion. A fin décembre, les volumes atteignaient 83,8 milliards d'euros, en hausse de 5% sur six mois.

Du côté du marché élargi, Inficon plongeait de 3,7%. Le fabricant d'instruments de mesure a indiqué mercredi s'attendre à un chiffre d'affaires de 382 millions de dollars et un résultat d'exploitation de 65 millions en 2019, des chiffres sont en net repli par rapport à la performance financière de 2018.

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