Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert mercredi sur une note légèrement négative, en dessous du seuil symbolique des 10'000 points, alors que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) semble sur le point d'être une énième fois reporté. Mardi, la Bourse new-yorkaise a clôturé dans le rouge, fragilisée par plusieurs résultats trimestriels d'entreprises inférieurs aux attentes.

Les marchés européens sont absorbés par les derniers rebondissements du Brexit. "Le dernier revers à la Chambre des communes signifie que l'incertitude va sans doute se poursuivre encore quelque temps", prédit Michael Hewson, de CMC Markets, dans son commentaire matinal.

Mardi, le Parlement britannique a approuvé sur le principe, par 329 voix contre 299, le nouvel accord de divorce conclu par le Premier ministre Boris Johnson et les dirigeants de l'UE, tout en exigeant plus de temps pour l'examiner. Il a en effet refusé par 322 voix contre 308 de se prononcer sur ce texte d'ici à jeudi soir, un délai jugé trop court pour débattre d'un pavé de 110 pages.

Dans la foulée, le président du Conseil européen Donald Tusk a recommandé aux Etats membres de l'UE d'accepter un troisième report du Brexit.

Sur le coup de 09h15, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,19% à 9998,57 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,24% à 1532,63 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,24% à 12'076,27 points. Parmi les 30 "blue chips", 23 cédaient du terrain, cinq en gagnaient et deux faisaient du surplace.

Avec une avancée de près de 3,1%, ABB survolait les premiers échanges. Le groupe électrotechnique a comme prévu essuyé une érosion de son chiffre d'affaires, de ses entrées de commandes et de sa rentabilité au troisième trimestre, mais n'en a pas moins offert une résistance inescomptée sur ce dernier point.

Kühne+Nagel était quasiment à l'équilibre, après avoir vu sa recommandation coup sur coup relevée par Berenberg et rétrogradée par la Banque cantonale de Zurich (ZKB). L'objectif de cours a également été revu à la hausse par JPMorgan et la Banque royale de Canada (RBC).

Nestlé (-0,2%) a été épinglé par Greenpeace pour sa gestion du plastique. La multinationale veveysane est, après Coca-Cola, la firme dont on retrouve le plus de déchets plastiques dans l'environnement, dénonce l'ONG.

Roche (-0,7%) pesait sur l'indice, alors que Novartis (-0,1%), bien que dans le rouge, surperformait le marché, après un léger relèvement de son objectif de cours par Credit Suisse, au lendemain de son troisième partiel.

Les valeurs technologiques Logitech et AMS (-2,2%) fermaient la marche. Le premier a vu son objectif de cours relevé par Goldman Sachs, le second par Credit Suisse, Vontobel et Kepler.

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