Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait dans le rouge vif mercredi à l'approche de la mi-journée. à l'instar de ses homologues européennes. Son indice phare SMI est brièvement repassé sous la barre symbolique des 9700 points, alors que se multiplient un peu partout les mesures restrictives afin d'enrayer ce qu'il est convenu d'appeler la seconde vague de Covid-19.

"L'ambiance est plombée par les inquiétudes au sujet de l'explosion du nombre d'infections au Covid-19 et des diverses nouvelles mesures gouvernementales introduites au Royaume-Uni, en France, en Espagne et en Italie afin d'endiguer la crise sanitaire", relève David Madden, de CMC Markets.

Les Bourses européennes se laissaient également gagner par la morosité. Le CAC 40 parisien et le FTSE-MIB milanais abandonnaient tout deux près de 2,9%, le Dax francfortois un peu moins de 2,7%. Avec un recul de "seulement" 1,36%, le FTSE-100 londonien faisait presque figure de rescapé.

"Tous les voyants sont au rouge: la présidentielle américaine induit son regain d'aversion au risque habituel, les chiffres économiques sont en général mauvais (...) et le reconfinement à l'oeuvre en Europe" fait craindre pour la reprise économique, explique Christopher Dembik, de Saxo Banque.

La seconde déferlante de contaminations a aussi considérablement péjoré les projections des économistes et analystes pour l'évolution de l'économie helvétique sur les six prochains mois.

A 11h15, le Swiss Market Index (SMI) chutait de 1,30% à 9758,75 points, après avoir glissé sous les 9680 points. Le Swiss Leader Index (SLI) cédait 1,76% à 1500,07 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 1,38% à 12'166,22 points. Les 30 principales capitalisations de la place zurichoise restaient ancrées dans le rouge.

Avec un recul de moins de 0,3%, Givaudan se rapprochait le plus de l'équilibre, sans nouvelle particulière. Sur la deuxième marche du podium, les poids lourds Roche et Nestlé (-0,6% chacun) jouaient à fond leur rôle défensif, à l'instar de Swisscom (-0,7%) qui va faire le point jeudi sur sa performance trimestrielle.

Le troisième poids lourd Novartis (-1,1%) a entamé une collaboration avec la biotech zurichoise Molecular Partners (+25,5%) en vue du développement d'un traitement contre la Covid-19. Dans ce cadre, elle va débourser un versement initial de 20 millions de francs suisses en liquide, assorti d'une prise de participation à hauteur de 40 millions dans son partenaire.

Partners Group (-0,9%) tirait son épingle du jeu, après une entame de couverture à "hold" de la part de Société Générale, qui considère actuellement le titre à sa juste valeur.

Aux tréfonds du classement, Straumann (-7,5%) écopait de la lanterne rouge, après la publication de chiffres quasiment stables au troisième trimestre et conformes aux attentes de la communauté financière.

UBS (-2,2%) était à la traîne. La banque aux trois clés, qui a vu son objectif de cours légèrement relevé par Deustche Bank, a annoncé un partenariat avec la plateforme immobilière Homegate. Ses coreligionnaires Julius Bär (-2,3%) et Credit Suisse (-2,7%) qui doit publier son troisième partiel jeudi, n'en menaient pas large.

Clariant (-3,4%) et Geberit (-1,7%) vont se livrer au même exercice.

Parmi les rares rescapés sur le marché élargi, Basilea (+1,0%) va collaborer avec l'américain Eli Lilly sur l'utilisation du ramucirumab dans une étude clinique visant à élaborer un traitement contre le cancer gastrique en combinaison avec son derazantinib.

Komax (+3,6%) profitait, quoique dans de faibles volumes, d'un relèvement de recommandation à "hold" de la part Mainfirst, qui a également revu en nette hausse l'objectif de cours, à 160 (122) francs suisses.

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