Zurich (awp) - La Bourse suisse restait ancrée dans le rouge jeudi après-midi, à l'image des autres places européennes et mondiales. Les acteurs du marché ont eu à digérer les propos guère rassurants divulgués la veille par la Réserve fédérale américaine (Fed) à propos des perspectives de la première économie mondiale.

La Bourse de New York hésitait sur la direction à suivre jeudi, peu après une ouverture dans le rouge, avec des chiffres moins bons que prévu sur le chômage américain.

"Après s'être replié en fin de journée mercredi face au ton prudent du compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la Fed, le marché des actions poursuit sur cette même tendance" jeudi, estiment les analystes de Charles Schwab.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de 135'000 unités sur une semaine, repassant au-dessus de la barre du million, plus que les 990'000 nouvelles demandes attendus par les analystes.

L'activité manufacturière de la région de Philadelphie reste en croissance en août, mais à un rythme moins rapide qu'en juin et juillet, selon l'indice de l'antenne locale de la Fed, qui s'est établi à +17,2 points (juillet: +24,1), alors que la communauté financière tablait sur +21 points.

Le commerce extérieur de la Suisse a confirmé son redressement en juillet, avec une nouvelle croissance des exportations de 1,1% par rapport à juin, à 17,7 milliards de francs suisses, La balance commerciale a bouclé sur un excédent de 2,6 milliards.

Le Swiss Market Index a fini en repli de 0,78% à 10'229,92 points, avec un plus bas à 10'209,20 et un plus haut à 10'276,59 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a abandonné 0,97% à 1556,84 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,67% à 12'741,25 points. A l'exception des trois titres sur le podium, toutes les valeurs vedettes de la place zurichoise ont perdu des plumes.

Les seuls gagnants du jour ont été Swiss Life (+1,5%), Roche et Logitech (+0,4% chacun) se disputant la deuxième position. L'assureur-vie a été porté par une recommandation à l'achat d'UBS, assortie d'un objectif de cours relevé à 440 francs suisses.

A l'autre extrémité du classement, Alcon (-3,6%) a fermé la marche, derrière Swatch (-2,7%) et Credit Suisse (-2,5%). Le géant des dispositifs et consommables ophtalmiques a levé mardi soir le voile sur une performance trimestrielle encore plus déficitaire qu'escompté.

Le groupe de luxe genevois Richemont (-1,8%) n'a pas fait beaucoup mieux que son concurrent biennois, malgré le nouveau ralentissement du repli des exportations horlogères suisses en juillet.

ABB (-2,1%) a également terminé dans le wagon de queue. Le groupe d'ingénierie zurichois a vraisemblablement pâti d'une reprise de couverture à "sell" par Berenberg, avec un objectif de cours fixé à 20 francs suisses.

Nestlé (-0,8%) a annoncé le lancement en Suisse d'un substitut végétal au thon, qui sera disponible à partir du 24 août dans les rayons des magasins Coop. Le troisième poids lourd Novartis (-0,4%) s'en est légèrement mieux tiré.

Lonza (-1,2%) va collaborer avec l'américain Isoplexis dans les processus de production automatisée de cellules.

Sur le marché élargi, Kudelski a perdu près de 9,9% après la publication de résultats semestriels nettement inférieurs aux prévisions. Plombé par la pandémie de coronavirus, le groupe technologique vaudois a eu largement recours au chômage partiel.

Siegfried (-0,9%) a limité la casse. Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique a vu son chiffre d'affaires et la rentabilité s'effriter au premier semestre. La direction a néanmoins confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

La Banque cantonale vaudoise (BCV, -3,9%), son homologue lucernoise (LUKB, +2,9%) ainsi que le groupe industriel Von Roll (-5,1%) et l'équipementier du bâtiment Meier Tobler (stable) ont également publié leur performance semestrielle.

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