Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note positive mercredi. Le SMI a évolué une bonne partie de la séance autour de l'équilibre avant de gagner en élan et de terminer au-dessus de la barre des 9900 points, mais toujours nettement sous celle des 10'000.

Les investisseurs ont notamment suivi les résultats intermédiaires de trois "blue chips" et étaient dans l'attente, en soirée, des décisions de la Réserve fédérale (Fed) sur ses taux.

A New York, Wall Street hésitait sur la direction à prendre en matinée, dans l'attente également de la Fed. Dans le dossier commercial sino-américain, la Maison Blanche a communiqué que Chinois et Américains sont convenus de se revoir début septembre aux Etats-Unis après des échanges "francs suisses, efficaces et constructifs" à Shanghai pour tenter d'enrayer leur guerre commerciale.

"Le principal événement de la journée sera bien sûr les annonces du Comité de politique monétaire de la Fed", ont rappelé les analystes de Daiwa Capital. Jerome Powell a récemment prévenu que la Fed se tenait prête à soutenir l'expansion de la première économie du monde. Selon les observateurs, elle devrait, pour la première fois en 11 ans, abaisser ses taux d'intérêt au jour le jour, ceux qui conditionnent tous les autres crédits, d'un quart de point de pourcentage (25 points de base) selon la majorité des économistes.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,29% à 9919,27 points, avec un plus haut à 9958,01 points et un plus bas à 9863,96 points. Le SLI a gagné 0,21% à 1520,66 points et le SPI 0,31% à 12'064,45 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé et 11 régressé.

Gagnant incontesté du jour, Credit Suisse (+2,4%) a survolé les débats. Il est suivi par Temenos (+1,5%), Julius Bär et Swiss Re (chacun +1,3%).

La banque aux deux voiles a bouclé le 2e trimestre sur des résultats en nette hausse et supérieurs aux prévisions du marché à tous les niveaux. Toutefois, pour atteindre ses objectifs annuels, le numéro deux bancaire helvétique devra afficher des performances au moins du même acabit en deuxième moitié d'année.

UBS (-0,6%) a en revanche fini dans le groupe des perdants. La banque aux trois clés a annoncé qu'elle allait pratiquer des taux négatifs sur les avoirs des personnes physiques dès 2 millions de francs suisses.

Malgré les catastrophes naturelles et autres coûts imprévus, Swiss Re a plutôt bien tiré son épingle du jeu au premier semestre. Le numéro deux mondial de la réassurance a engrangé un bénéfice net de près d'un milliard de dollars (presque la même somme en francs suisses), bien au-dessus des attentes.

Les poids lourds se sont faits relativement discrets. Novartis a gagné 0,8%, Nestlé 0,5% et Roche 0,1%.

Novartis a confirmé l'efficacité du médicament Kisqali pour le traitement de certaines formes de cancer du sein chez les femmes post-ménopausées. Il a fait état d'une amélioration du taux de survie chez les patientes traitées avec ce médicament en association avec un autre produit, le fulvestrant.

Roche a encore reporté la finalisation de son offre de rachat de l'américain Spark Therapeutics. Un nouveau délai a été fixé au 3 septembre, susceptible une fois encore d'être reporté.

Gagnant un jour, perdant l'autre jour, AMS (-6,1%) a fini lanterne rouge, précédant SGS et Alcon (chacun -1,0%).

Lafargeholcim (-0,3%) a poursuivi sur la voie du progrès en matière de rentabilité au deuxième trimestre. Malgré des revenus en baisse, reflet des désinvestissements dans le sud-est asiatique, le géant franco-suisse des matériaux de construction a vu son résultat d'exploitation (Ebit) bondir de plus d'un quart (+26,8%) en l'espace d'un an à 1,28 milliard de francs suisses.

Les valeurs du luxe Swatch (-0,6%) et Richemont (-0,5%) ont aussi fléchi, peut-être pas convaincues par l'atmosphère de "franche camaraderie" qui a régné lors de la rencontre des négociateurs américains et chinois à Shanghai.

Sur le marché élargi, Ceva Logistics (stable), en cours d'acquisition par son principal actionnaire, le français CMA CGM, a annoncé un recul du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel au 1er semestre, dans "un contexte macroéconomique difficile".

DSV prévoit de finaliser le rachat de Panalpina (+2,1%) le ou autour du 19 août.

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