Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note positive mardi. Le SMI qui avait limité ses pertes début de séance, a par la suite nettement fléchi jusqu'à inscrire un plus bas de séance vers 14 heures. Il s'est fortement repris après que Washington a annoncé le report au mois de décembre des taxes douanières de 10% sur des produits chinois, terminant un peu sous les 9800 points.

A New York, Wall Street évoluait dans le vert en matinée. Les services de l'ambassadeur américain au Commerce (USTR) ont indiqué que les taxes qu'imposera Washington sur les smartphones, les ordinateurs portables et autres consoles de jeux fabriqués en Chine entreraient en vigueur mi-décembre au lieu du 1er septembre.

Alors qu'une session de discussions commerciales entre les deux pays est prévue début septembre, l'USTR a précisé que l'ambassadeur Robert Lighthizer avait eu une conversation téléphonique mardi avec de hauts responsables chinois et qu'un autre contact était prévu dans deux semaines.

Juste après cela, le président Donald Trump a affirmé que les Chinois n'avaient toujours pas acheté les produits agricoles américains que, selon lui, son homologue Xi Jinping lui avait promis. "Comme d'habitude la Chine a dit qu'ils allaient acheter +en large quantité+ à nos merveilleux agriculteurs américains. Pour l'instant ils n'ont pas fait ce qu'ils ont dit", a tweeté le président, ajoutant: "Peut-être que cette fois-ci ce sera différent".

Le SMI a terminé en hausse de 0,27% à 9786,24 points, avec un plus haut à 9812,73 et un plus bas à 9641,25. Le SLI a gagné 0,33% à 1485,03 points et le SPI 0,18% à 11'894,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé et 11 reculé.

Schindler (+2,1%) précède Logitech (+1,5%) et ABB (+1,4%) sur le podium.

Le fabricant d'ascenseurs et escaliers mécaniques dévoile ses résultats semestriels mercredi. Les entrées de commandes devraient avoir pris l'ascenseur, mais les analystes s'attendent à ce que la pression sur les prix, la hausse des prix des matières premières et de la main d'oeuvre et les investissements aient pesé sur la rentabilité.

A l'inverse, Lonza (-0,6%) s'est emparé de la lanterne rouge sur la fin, suivi par UBS et Partners Group (chacun -0,5%).

AMS (-0,3%) est resté longtemps accroché à la lanterne rouge, au lendemain d'une chute de 12%, dans le sillage de l'annonce d'une probable offre de rachat sur l'allemand Osram Licht. Ce mardi, le fabricant autrichien de semi-conducteurs a annoncé être en négociations avec Osram pour un accord cadre portant sur la fusion des deux entreprises.

Julius Bär (-0,3%) a aussi perdu un peu de terrain, alors que Credit Suisse (+1,0%) en a gagné.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,4%) a reculé, tout comme Nestlé (-0,1%). Roche (+0,8%) a soutenu l'indice.

Novartis va devoir s'expliquer devant le Congrès américain, désireux de savoir pourquoi sa nouvelle filiale Avexis a présenté à l'Agence sanitaire (FDA) des données précliniques manipulées dans son dossier d'homologation du Zolgensma, devenu depuis le traitement le plus coûteux jamais approuvé par une autorité sanitaire.

Swiss Life (-0,2%) a comblé les attentes des analystes pour le premier semestre, en matière de rentabilité comme de fonds propres. Le groupe zurichois a profité d'un bond d'un tiers de ses primes sur le marché domestique à la faveur du retrait d'un concurrent et d'une augmentation importante de ses commissions.

Sur le marché élargi, Arbonia (-0,2%) a confirmé l'érosion de sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année, dans une mesure toutefois moindre que redouté.

Le fabricant prévôtois de machines-outils Tornos (-2,2%) a nettement amélioré sa rentabilité au 1er semestre.

Le fournisseur de solutions d'étanchéité et distributeur de composants électroniques Dätwyler (+1,7%) examine ses "options stratégiques" pour son second segment d'activité, anticipant notamment un ralentissement de la demande sur le Vieux continent. La croissance est demeurée morne au premier semestre, mais la rentabilité nette a profité d'un allègement fiscal.

L'équipementier de télécommunication en milieu hospitalier Ascom (inchangé) poursuit le ménage à la tête de sa direction, avec le remplacement de la directrice financière une semaine après l'éviction de son grand patron.

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