Zurich (awp) - La Bourse suisse restait empêtrée en zone rouge mardi à l'approche de la mi-journée, malgré un léger redressement. Les investisseurs semblaient à court de souffle après le net rebond de la veille. Un soulagement mâtiné de prudence prévalait après l'accord partiel dans le litige commercial sino-américain et les préparatifs en vue du Brexit.

Illustration des craintes que suscite encore le Brexit, la livre sterling a subi une forte baisse dans le courant de la matinée. "La livre dérape sur les nouvelles craintes d'une sortie abrupte de l'UE", explique Neil Wilson, de Markets.com.

En toile de fond, les propos du premier ministre britannique Boris Johnson qui veut ancrer dans la loi l'impossibilité de prolonger la période de transition prévue dans le compromis de divorce avec l'Union Européenne. "Le retour d'un 'no-deal' pourrait commencer à hanter les investisseurs", note Tangi Le Liboux, analyste pour le courtier Aurel BGC.

A Wall Street, les Futures sur les principaux indices évoluaient légèrement dans le rouge. Côté macroéconomique, les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis pour le mois de novembre et les statistiques de l'immobilier américain retiendront l'attention des marchés.

A 11h00, le Swiss Market Index (SMI) s'étiolait de 0,16% à 10'523,71 points. Le Swiss Leader Index (SLI) égarait 0,06% à 1622,96 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,26% à 12'711,06 points. Parmi les valeurs vedettes, 16 cédaient du terrain et 11 en gagnaient. Kühne+Nagel, Logitech et Swisscom optaient pour le statu quo.

La très volatile AMS était une nouvelle fois sanctionnée par les investisseurs, avec une chute de 2,9%. Lanterne rouge, le fabricant de capteurs semblait pénalisé par un abaissement de recommandation à "underweight" par Barclays. La logique stratégique et financière de la reprise d'Osram continue d'échapper aux analystes du géant bancaire britannique.

Roche (-0,4%) peut enfin mettre la main sur le développeur américain de thérapies géniques Spark Therapeutics, après avoir dû surseoir une dizaine de fois à la finalisation de ce projet annoncé en février. Nestlé (-1,0%) semblait pâtir d'un avertissement sur résultats du concurrent Unilever. Novartis prenait 0,2%.

Le syndicat Unia a dénoncé les pratiques du groupe de luxe Richemont (-0,4%), accusé de ne pas avoir réglé dans son intégralité l'augmentation des salaires 2019 liée au renchérissement.

Credit Suisse (-0,6%) aurait non seulement surveillé son ex-chef de la gestion de fortune Iqbal Khan, mais également le directeur des ressources humaines, rapporte mardi la NZZ. La filature supposée de Peter Goerke en février 2019 pourrait relancer la polémique sur les pratiques du numéro deux bancaire helvétique. UBS perdait 0,2%.

Givaudan (+1,2%) semblait profiter d'un relèvement de recommandation à l'achat par UBS. Sonova (+1,3%) dominait la famille SMI/SLI. Lonza (+1,1%) complétait le trio de tête.

Sur le marché élargi, Inficon (-2,4%) a revu à la baisse ses objectifs financiers pour l'exercice en cours. Un report de certains gros contrats au premier trimestre 2020 expliquerait cette décision.

Georg Fischer (-2,8%) prenait également un bouillon après un abaissement de recommandation par la Banque cantonale de Zurich, qui prône désormais "sous-pondérer".

Bâloise (+0,5%) progressait après le transfert de son segment assurance-vie liée à des fonds du Liechtenstein au Luxembourg ainsi que, pour partie, en Suisse.

Helvetia (+0,4%) a placé Martin Jara, actuellement responsable de tous les canaux de distribution chez Allianz Suisse, à la tête d'une nouvelle division suisse.

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