Zurich (awp) - La Bourse suisse était toujours dans le rouge mardi à l'approche de la mi-journée, alors que les sujets de préoccupations restaient nombreux pour les investisseurs. En Suisse, plusieurs entreprises ont dévoilé leur rapport intermédiaire, dans l'ensemble plutôt fraîchement accueillis par les intervenants.

Entre le budget italien, l'avancée des pourparlers concernant le Brexit, l'affaire Khashoggi ou encore les mesures économiques du gouvernement chinois, les sujets d'inquiétude pour les investisseurs sont légion, relèvent les analystes de Mirabaud Securities. Le Livre beige de la Fed, à venir mercredi soir, et la réunion de la BCE jeudi occupent également les esprits.

Cette semaine sera "la plus chargée en termes de publication des résultats des entreprises américaines du troisième trimestre", ont rappelé les experts genevois.

A 10h54, le SMI perdait 1,19% à 8760,35 points, le SLI 2,0% à 1369,43 points et le SPI 1,39% à 10'318,63 points. A l'exception de Nestlé, l'ensemble des 30 valeurs vedettes reculaient.

Les trois plus grands perdants étaient AMS (-26,8%), Schindler (-7,3%) et Logitech (-6,4%), soit les trois entreprises ayant présenté leurs rapport d'étape entre lundi soir et mardi matin.

Le fabricant de semi-conducteurs AMS a enregistré des résultats trimestriels solides, selon les chiffres présentés lundi soir. Les ambitions pour le quatrième trimestre, surtout concernant les marges, ont toutefois déçu certains analystes. Dans la foulée des résultats, Vontobel a abaissé l'objectif de cours, l'analyste s'attendant à ce que les marges progressent moins rapidement que prévu.

De son côté, Schindler a enregistré sur les neuf premiers mois de l'année une croissance tous azimuts, bien qu'insuffisante pour combler les attentes des analystes consultés par AWP.

Pour Logitech, les ventes et les bénéfices se sont inscrits en hausse sur le deuxième trimestre de son exercice décalé. Certains analystes espéraient un relèvement des prévisions.

UBS (-2,1%) a assuré que ses employés pouvaient à nouveau librement circuler en Chine. D'après des rumeurs de presse, plusieurs banques ont demandé à certains de leurs employés d'éviter le pays, suite à l'arrestation d'une conseillère clientèle de la banque aux trois clés à l'aéroport de Pékin. Credit Suisse (-2,7%) et Julius Bär (-2,6%) étaient également dans le rouge.

Nestlé (+0,3) faisait figure d'exception, seule valeur à se hisser dans le vert. Les deux autres poids lourds, Roche (-0,9%) et Novartis (-0,4%) faisaient quand même mieux que la tendance générale. Dans la matinée, le dernier nommé s'est félicité de la parution de son étude de phase IIIb Liberty sur l'antimigraineux Aimovig (erenumab) dans la revue médicale britannique The Lancet.

Sur le marché élargi, le gestionnaire d'actifs GAM (-17,7%) poursuit son chemin de croix après la suspension du gérant star Tim Haywood et la liquidation de certains fonds de placement. Le groupe zurichois a subi une contraction de la masse sous gestion à fin septembre plus forte qu'attendue.

Idorsia (-3,0%) a sensiblement accéléré sa combustion de liquidités sur les neuf premiers mois de l'année. La jeune pousse s'est félicitée de l'avancement du développement de ses produits et a annoncé parallèlement l'embauche de Simon Jose au poste de directeur commercial.

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