Zurich (awp) - La Bourse suisse continuait d'évoluer sur une note positive lundi en fin de matinée. Le front des nouvelles d'entreprises était calme. La saison des résultats continue pour ce qui est des moyennes et petites capitalisations. Une vingtaine d'entreprises dévoileront leurs résultats intermédiaires durant la cette semaine, dont Metall Zug ce matin. Mardi sera la journée la plus fournie avec les données de pas moins de huit sociétés.

Les investisseurs continuent de garder l'oeil sur la situation à Ankara, où le président Erdogan a de nouveau fustigé les Etats-Unis samedi, alors que les deux pays s'affrontent autour du cas d'un pasteur américain assigné à résidence en Turquie.

Dans le dossier du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, on "note un espoir de +règlement à l'amiable+ des questions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine", selon les analystes de Mirabaud Securities. En fin de semaine dernière, la Chine a en effet apaisé les tensions en annonçant l'envoi d'un émissaire à Washington à la fin du mois pour reprendre les négociations commerciales.

"Les négociations entre les Etats-Unis et la Chine doivent reprendre ce mois-ci mais les investisseurs restent prudemment optimistes car ce n'est pas parce qu'une réunion est prévue que quelque chose va en sortir", a noté un analyste de CMC Markets.

Vers 10h45, le SMI gagnait 0,30% à 9031,02 points avec un plus haut à 9049,33 et un plus bas à 9010,93. Le SLI prenait 0,44% à 1472,36 points et le SPI 0,38% à 10'762,35 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 montaient et 5 reculaient.

Le petit camp des perdants était emmené par Aryzta (-1,2%). Sonova, Roche et Novartis cédaient toutes 0,1%. Swisscom (-0,02%) était le 5e perdant.

Roche a décroché en Chine une homologation pour son anticancéreux Alecensa (alectinib), respectivement huit et neuf mois après avoir obtenu un feu vert similaire des régulateurs européen et américain. Nestlé gagnait 0,3%.

Le podium provisoire se composait de Logitech (+1,5%), Vifor (+1,3%) et Kühne+Nagel (+1,2%).

Adecco (+0,9%) a fait l'objet d'une étude de HSBC qui a abaissé l'objectif de cours et a confirmé "buy". Les résultats du 2e trimestre ont montré les signes d'une croissance du bénéfice opérationnel, selon l'analyste qui s'attend à ce que le bénéfice augmente au 2e semestre. Il a toutefois réduit ses estimations de bénéfice par action en raison d'investissements stratégiques, ce qui explique aussi la réduction de l'objectif de cours.

Un consortium autour de Swiss Re (+0,7%) devra probablement supporter les conséquences financières de l'effondrement du viaduc autoroutier à Gênes. "Nous sommes une des plus importantes sociétés d'assurance d'Autostrade per l'Italia", a déclaré une porte-parole de Swiss Re vendredi à Zurich.

Après les résultats de la semaine passée, Vontobel a relevé l'objectif de cours du bon de participation Schindler (+0,9%) et a confirmé "hold". L'analyste a notamment relevé que les prévisions de la direction sur les marges sont prudentes et que les attentes de consensus 2019 semblent trop élevées. A long terme, le titre reste toutefois un "excellent" placement.

Aux bancaires, Julius Bär prenait 1,1%, Credit Suisse 0,7% et UBS 0,1%.

Sur le marché élargi, Metall Zug (+2,0%) a réalisé sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires brut de 554 millions de francs suisses. Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) s'est envolé de 28,9% à 36,4 millions, pour une marge correspondante de 6,6%, en hausse de 30 points de base (pb). Le bénéfice net a fondu d'un tiers en rythme annuel à 22,6 millions.

Commerzbank a relevé la recommandation pour Straumann (+0,1%) à "buy" de "hold" et augmenté l'objectif de cours. JPMorgan a relevé l'objectif de cours mais confirmé "underweight". Les analystes de la banque allemande ont revu leurs attentes à la hausse après les résultats semestriels, alors que ceux de la banque américaine ont notamment relevé que les attentes sont élevées et que le risque de déception est grand.

Meyer Burger (2,7%) remontait après un début négatif. Un actionnaire a réclamé, dans un article publié dans la presse dominicale, le départ du président du conseil d'administration et du directeur financier, estimant notamment que le président n'a pas les compétences requises et que le CFO a perdu sa crédibilité sur le marché suisse depuis longtemps.

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