Zurich (awp) - La Bourse suisse était parvenue de justesse à passer l'épaule mardi en fin de matinée, oscillant autour de l'équilibre après avoir entamé la séance comme elle avait terminé la précédente: en rouge vif.

L'excédent commercial helvétique et le rebond des exportations horlogères semblaient avoir mis du baume au coeur de détenteurs de capitaux malmenés ces derniers jours. L'industrie électrique et des machines également a fait état d'une embellie sur les neuf premiers mois de l'année, malgré un tassement des entrées de commandes sur le troisième partiel.

Julius Bär et Sonova retenaient l'attention avec des résultats intermédiaires. Novartis aussi, avec le lancement par Sandoz d'un premier traitement logiciel outre-Atlantique contre la dépendance aux substances.

Les valeurs du luxe ne profitaient visiblement pas du dernier relevé sur les exportations horlogères en octobre.

Le front conjoncturel demeurait sinon clairsemé, à l'exception d'une stagnation du chômage en France au troisième trimestre.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) perdait 0,15% à 8798,90 points, après être parvenu à plusieurs reprises à s'allumer en vert. Le Swiss Leader Index (SLI) abandonnait 0,68% à 1357,70 points et le Swiss Performance Index (SPI) égarait 0,05% à 10'307,03 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 baissaient, une (Schindler) était stable et cinq progressaient.

Julius Bär (-6,5%) se distinguait tout en fond de classement. Le gestionnaire de fortune zurichois a vu sa masse sous gestion fondre entre juin et octobre. La rentabilité s'est de surcroît contractée. Credit Suisse (-3,9%) et UBS (-2,7%) n'en menaient pas large non plus.

Un temps lanternes rouges, les valeurs du luxe se retrouvaient dans le ventre mou du classement, Richemont comme Swatch accusant un retard de 1,3%. La Fédération de l'industrie horlogère s'est félicités du rebond en octobre des exportations de garde-temps, après un passage à vide en septembre.

Les poids lourds défensifs incarnaient presqu'à eux seuls la tentative de résistance. La filiale Sandoz de Novartis (+1,1%) et son partenaires bostonien Pear Therapeutics ont lancé la commercialisation de l'application thérapeutique Reset contre les abus de substances, pour laquelle ils disposent depuis avril déjà du feu vert du gendarme américain des médicaments. Le bon de jouissance Roche s'appréciait de 0,6% à 248,00 francs suisses et la nominative Nestlé de 0,8%.

Sonova (+1,1%) occupait avec Novartis la tête de l'échappée. Le chiffre d'affaires semestriel du groupe de Stäfa a pourtant tout juste comblé les attentes des analystes, alors que la rentabilité brute comme nette a clairement manqué le coche.

Sur le marché élargi, Panalpina (+7,9%) prenait de la hauteur, après avoir annoncé la veille au soir le retrait en mai du président de son conseil d'administration.

La Banque cantonale de Thurgovie (TKB) reculait de 1,0%. Le président de la direction Heinz Huber a cédé aux sirènes de Raiffeisen Suisse, qui se cherchait depuis quelque temps un patron fixe. L'intérim à la tête de la TKB sera assumé par Thomas Koller.

MCH (-2,0%) va renoncer à organiser les foires Comptoir Suisse à Lausanne et Züspa à Zurich, après avoir abandonné précédemment l'organisation de la Muba (pour Mustermesse Basel) bâloise.

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