Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en repli jeudi après une séance en dents de scie, partagée entre le bon accueil réservé au message de la BCE et une pluie de résultats d'entreprises diversement perçus.

L'indice vedette Dax, qui avait encore atteint mercredi un sommet historique, a cédé 0,23% à 12.443,79 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a grappillé 0,12% à 24.669,60 points.

Après un début de séance en net repli, les investisseurs ont réagi favorablement au statu quo de la Banque centrale européenne sur ses taux, qui était attendu, et surtout au discours de son président Mario Draghi.

M. Draghi a évoqué une reprise "de plus en plus solide" en zone euro mais sans donner le signal d'un changement de cap de sa politique monétaire très accommodante, faute d'une "convergence durable" de l'inflation vers un niveau "inférieur mais proche de 2%", l'objectif de la BCE.

Bien que le patron de l'institut francfortois se soit refusé à évoquer l'élection présidentielle française, son message s'explique aussi par "l'environnement politique incertain", a estimé Jochen Stanzl, stratégiste de CMC Markets.

Même en cas de victoire du candidat pro-européen Emmanuel Macron, "il n'aurait pas de majorité assurée au Parlement et les problèmes relatifs à la politique européenne ne seraient pas encore réglés", souligne M. Stanzl.

Le Dax a par ailleurs été tiraillé entre les publications de cinq groupes majeurs - deux en haut de l'indice et trois nettement dans le rouge.

Locomotive des valeurs vedettes, le groupe de chimie-pharmacie Bayer (+4,26% à 112,65 euros) a séduit les opérateurs en relevant ses prévisions de bénéfices pour 2017, notamment grâce au bon début d'année de son activité de chimie plastique Covestro (+0,52% à 71,86 euros), coté séparément. Analyste chez Berenberg, Alistair Campbell parle "d'un bon ensemble de chiffres" et juge "encourageant" le relèvement des objectifs annuels.

Du côté de Deutsche Börse (+3,91% à 90,69 euros), les prévisions ont été confirmées et le groupe s'est montré résistant en début d'année avec un bond de 41% du bénéfice net, à 280 millions d'euros.

En revanche, la déception était clairement de mise pour Deutsche Bank (-3,66% à 16,70 euros), malgré un début d'année dans le vert principalement lié à des réductions de coûts plus importantes que prévu.

Le géant de la chimie BASF (-1,33% à 89,98 euros) a de son côté été sanctionné pour son discours prudent, malgré la hausse supérieure aux attentes de ses bénéfices trimestriels.

Lanterne rouge du Dax, le groupe aérien Lufthansa (-5,95% à 15,81 euros) a de son côté creusé plus fortement qu'attendu sa perte nette au premier trimestre, bien qu'il soit repassé dans le vert au niveau opérationnel.

afp/jh