Francfort (awp/afp) - Le secteur automobile allemand a fortement reculé mardi à la Bourse de Francfort, après des informations de presse sur l'imminence d'une salve de sanction commerciales américaines contre ce secteur dans la foulée du G20.

A la Bourse de Francfort, Volkswagen a chuté en clôture de 4,01% à 148,00 euros, Daimler de 2,41% à 50,69 euros, BMW de 1,34% à 73,87 euros et l'équipementier Continental de 3,40% à 138,00 euros dans un Dax en baisse de 0,40%.

L'euro a également perdu du terrain face au dollar. Vers 15H15 GMT (16H15 à Paris), l'euro valait 1,1296 dollar, contre 1,1328 dollar lundi à 22H00 GMT.

L'hebdomadaire économique allemand WirtschaftsWoche citant des "sources européennes" a affirmé mardi que le président américain Donald "Trump pourrait imposer des taxes douanières" sur toutes les importations de véhicules, à l'exception du Canada et du Mexique, "dès la semaine prochaine après le sommet du G20".

Selon l'hebdomadaire, un rapport du ministère du Commerce américain en ce sens se trouve déjà "sur la table du président" et il recommande une taxe unilatérale de 25% sur tous les types de voitures.

Jusqu'ici, les Etats-Unis avaient indiqué ne pas vouloir imposer de tels droits de douane tant que Washington et l'UE discutent d'un accord de libre-échange, paraissant ainsi ouvrir une période de trêve.

Le magazine allemand WirtschaftsWoche a par ailleurs évoqué un déplacement de la Commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström mercredi à Washington.

Mais ce voyage n'est pas prévu, "ni dans les prochains jours, ni dans les prochaines semaines", a démenti la Commission européenne auprès de l'AFP.

Quant au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, il n'aura pas, a priori, pas d'occasion formelle d'évoquer ces menaces américaines lors du G20 de Buenos Aires qui débute vendredi.

Aucune rencontre bilatérale n'est pour l'instant prévue au G20 entre Jean-Claude Juncker et Donald Trump, même s'"il n'est pas exclu qu'ils se croisent en marge du sommet", a indiqué la Commission européenne.

A Paris, le ministère de l'Économie explique en amont du G20 ne pas avoir "d'informations sur ce qui est sur la table ou pas du président des Etats-Unis".

"Par principe, ce sont des mesures que nous réprouvons. Nous estimons qu'elles sont dépourvues de légitimité et même de base juridique", a déclaré cette même source à l'AFP, appelant, en cas de sanctions, à une réponse européenne, "rapide, unie et forte".

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