BRASILIA, 17 octobre (Reuters) - La police fédérale brésilienne a demandé à la Cour suprême l'inculpation du président Michel Temer, accusé de blanchiment d'argent et d'avoir reçu des dessous-de-table, ainsi que la confiscation de ses biens, selon un document que Reuters a pu consulter mardi.

L'enquête vise des fonds qui auraient été illicitement versés à Michel Temer afin que celui-ci modifie le décret régulant l'exploitation des ports au bénéfice de plusieurs sociétés. Le chef d'Etat est notamment accusé d'avoir étendu les concessions au port de Santos de compagnies dont les dirigeants sont des intimes.

Michel Temer, arrivé à la présidence en 2016 quand Dilma Rousseff a été destituée pour avoir maquillé les comptes publics, nie toute malversation.

Il bénéficie d'une immunité jusqu'à la fin de son mandat au 1er janvier prochain, à moins que la Cour suprême décide de la lui retirer.

Le juge Lugs Roberto Barroso, qui supervise l'affaire, a déclaré mardi qu'il attendait de nouveaux éléments du parquet national avant de décider de la marche à suivre.

Aucun commentaire n'a été effectué par la présidence.

L'année dernière, le Congrès a voté à deux reprises contre la saisine de la Cour suprême pour des accusations de corruption visant Michel Temer. (Gabriel Stargardter; Jean Terzian pour le service français)