Brasilia (awp/afp) - La Banque centrale du Brésil a adopté mercredi une deuxième baisse consécutive de son taux directeur, à 5,5%, un nouveau plancher historique, après l'avoir réduit à 6% fin juillet, pour tenter de relancer une croissance économique anémique.

Le comité monétaire (Copom) de l'institution a adopté à l'unanimité cette nouvelle baisse de 0,5 point, attendue par la plupart des analystes qui prévoient que le taux termine l'année à 5%.

Principal outil de lutte contre l'inflation, le taux directeur était resté stable à 6,5% depuis mars 2018, avant une première réduction de 0,5 point le 31 juillet.

Il avait atteint des sommets, en octobre 2016, à 14,25%, dans un contexte de pression sur les prix et de récession historique, avant de connaître de nombreuses baisses successives.

Les analystes tablent sur une inflation de 3,5% pour 2019, bien en-dessous de l'objectif officiel de 4,25% fixé par le gouvernement.

"La perspective d'une inflation contrôlée cette année et la suivante, le rythme modéré de l'activité économique et le fort taux de chômage justifient cette décision", a estimé mercredi Robson Braga de Andrade, président de la Confédération nationale des Industries, dans un communiqué.

"Cette réduction est également fondée sur la mise en place de mesures qui assurent une certaine stabilité économique, comme la réforme des retraites", a-t-il ajouté.

Le Copom a considéré pour sa part que "le processus de réformes nécessaires pour l'économie brésilienne a avancé", mais il a souligné l'importance "de persévérer dans cet effort essentiel pour une baisse structurelle des taux et pour une récupération saine de l'économie".

Le gouvernement mise sur une série de mesures d'austérité et un vaste plan de privatisations pour relancer l'économie.

L'épineuse réforme des retraites a déjà été approuvée par la Chambre des députés. Le Sénat devrait faire de même prochainement.

Mais les perspectives de croissance restent moroses, avec une prévision de 0,8% pour 2019, selon le gouvernement, qui tablait sur 2,5% en début d'année.

Le PIB n'a progressé que de 1,1% en 2017 comme en 2018.

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