Alors que la date du divorce a été fixée au 29 mars prochain au soir, la dirigeante britannique a été chargée par la Chambre des communes de renégocier l'accord conclu avec Bruxelles mais massivement rejeté mi-janvier par le Parlement britannique.

Il s'agit pour May de trouver des "mécanismes alternatifs" au "backstop", la clause de sauvegarde qui doit, en dernier recours, garantir qu'il n'y aura pas de rétablissement d'une frontière physique entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Mais ses interlocuteurs européens lui ont redit la semaine passée qu'il n'était pas question de rouvrir l'Accord de retrait ni de toucher au "backstop".

Ils la poussent en revanche à saisir la main que lui a tendue le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn, qui propose une union douanière permanente entre l'UE et le Royaume-Uni pour sortir de l'impasse sur l'Irlande du Nord.

Theresa May a montré peu d'engouement pour la proposition travailliste, qui risquerait, selon elle, de créer encore plus de divisions au sein de son parti.

"Je ne comprends pas pourquoi vous pensez qu'il serait préférable de chercher à avoir un mot à dire dans les futurs accords commerciaux de l'UE plutôt que de pouvoir conclure nos propres accords ?", écrit-elle dans une lettre publiée dimanche soir.

May et son gouvernement ont répété à plusieurs reprises qu'appartenir à une union douanière empêcherait le Royaume-Uni de se doter d'une politique commerciale indépendante, ce qu'ils ont présenté comme l'un des principaux avantages économiques de la sortie de l'UE.

Même si May s'est félicitée de la perspective de futures négociations avec Corbyn pour tenter de trouver un compromis, la lettre ne donnait aucune indication sur leur principal point de désaccord.

(William James; Arthur Connan pour le service français)