La Bourse de Paris devrait débuter en légère hausse jeudi matin après la décision sans surprise de la Réserve fédérale de laisser sa politique monétaire inchangée la veille.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - avance de 5,5 points à 5866 points, annonçant une modeste progression dans les premiers échanges.

La Fed - au terme de deux jours de réunion de politique monétaire - a comme attendu annoncé hier soir le maintien de ses taux directeurs dans une fourchette comprise entre 1,50% et 1,75%.

Wall Street aurait pu marquer sa déception en découvrant que la banque centrale pourrait laisser ses taux inchangés en 2020, mais le communiqué sans surprise de la Fed semble avoir conforté les acheteurs.

'Les prévisions pour 2020 n'indiquent maintenant aucun changement, par rapport à au moins une hausse à la réunion précédente', soulignent les équipes d'Unigestion.

'Les membres de la Commission considèrent que les taux se situent à un niveau approprié et que la barre est maintenant placée pour qu'ils puissent s'ajuster à la hausse ou à la baisse', poursuit le gestionnaire d'actifs.

'Le taux d'équilibre terminal à long terme reste inchangé à 2,5%, bien que la prochaine hausse (s'il y en a une) ne soit pas prévue avant 2021', ajoute Unigestion.

Après beaucoup d'hésitations, Wall Street a grappillé quelques fractions de points mercredi, avec un gain final de l'ordre de 0,1% pour l'indice Dow Jones.

La prudence devrait davantage l'emporter aujourd'hui à l'amorce d'une séance chargée en rendez-vous importants, dont la première réunion de la BCE sous la présidence de Christine Lagarde.

La Banque centrale européenne ne devrait pas apporter de modification à sa politique monétaire après avoir réduit son taux de dépôt et relancé son programme d'achat de titres au mois de septembre dernier.

'En l'absence d'une apocalypse zombie ou d'un miracle inflationniste, aucun changement radical ne devrait intervenir au cours de l'année 2020', fait-on valoir du côté de Pimco.

La prudence devrait également freiner les prises de positions en ce jour d'élections législatives au Royaume-Uni, dont l'issue s'annonce serrée.

'Nous tablons sur une majorité conservatrice, ce qui devrait ouvrir la voie à la prochaine phase du Brexit', indique Stéphane Monier, le responsable des investissements chez Lombard Odier.

Une victoire du camp de Boris Johnson renforcerait en effet le scénario d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne dès le 31 janvier 2020.

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