Après sa petite consolidation de la veille, la Bourse de Paris devrait repartir en hausse vendredi en début de séance dans l'attente du dernier rapport mensuel sur l'emploi américain.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison fin de mois - avance de 47,5 points à 5056,5 points, annonçant une ouverture en territoire positif.

Quelques prises de bénéfices s'étaient dessinées hier suite aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE), qui a dévoilé de nouvelles mesures de soutien à l'activité pour la zone euro.

Le marché parisien avait ainsi fini en baisse de 0,2%, vers 5012 points, marquant une pause après un 'rally' de 15% en 15 jours qui était motivé par la perspective d'une intervention de la BCE.

Wall Street a elle aussi clôturé sans grande direction jeudi soir, les indices évoluant en ordre dispersé même si un modeste biais de consolidation l'emportait au final.

'Les marchés actions européens et américains sont chers', font valoir les équipes d'Aurel BGC.

'Le scénario 'micro' est clairement en 'V'. Malheureusement, ces anticipations ne sont visibles ni dans les perspectives dessinées par les économistes ni dans les résultats des enquêtes auprès des entreprises', explique le courtier.

Chez Kiplink Finance, on reconnaît l'existence d'une situation de 'surchauffe' qui ne devrait toutefois pas affecter la tendance haussière, ni empêcher le CAC de s'attaquer aux 5085, puis 5150 points, à en croire l'intermédiaire parisien.

'Graphiquement, rien ne devrait empêcher l'indice parisien de poursuivre son ascension. Tous les indicateurs techniques sont au vert, y compris les volumes qui reviennent', affirme la société de gestion.

Le principal rendez-vous de la journée est fixé à 14h30, avec la publication du rapport sur l'emploi pour le mois de mai aux Etats-Unis, qui indiquera si la détérioration historique du marché du travail américain s'est poursuivie le mois dernier.

'Le marché du travail se porte très mal aux Etats-Unis, où tous les emplois créés depuis la grande crise financière de 2008 ont été perdus en l'espace de six semaines', rappelle la société de gestion Columbia Threadneedle Investments.

Entre mi-mars et mi-mai, ce sont en effet plus de 36 millions d'américains qui se sont inscrits aux allocations chômage, avec un taux de chômage qui dépasserait désormais les 17%.

'Toutefois, 78% des personnes sans emploi pensent que leur employeur les
rappellera dans les six mois et sont donc comptées comme 'temporairement au chômage'', tempèrent les experts de Swiss Life Asset Managers.

Le gestionnaire d'actifs helvétique estime ainsi que le taux de chômage américain pourrait revenir à environ 8% d'ici à la fin de l'année.

Pour ce qui concerne la publication d'aujourd'hui, les économistes prévoient autour de 10 millions de destructions de postes au cours du mois écoulé, après les 19,5 millions de pertes d'emplois du mois précédent.

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