La Bourse de Paris n'a pas tenu : après une dernière incursion en territoire positif peu après 13 heures, le CAC 40 s'est enfoncé dans le rouge, reculant de -0,6% peu avant 15h30, à 5.319 points.

L'objectif du jour pour le marché parisien, parvenir à confirmer le sursaut de la veille pour revenir au contact de l'objectif jugé 'salutaire' des 5.375 points, paraît donc, en ce milieu d'après-midi, difficile à atteindre.

Les opérateurs semblent s'interroger sur les suites de la crise turque qui a secoué les marchés ces derniers jours, et alors que les tensions entre Ankara et Washington semblent ravivées et que la livre turque repart à la baisse.

'Après ces dernières séances d'agitation, l'indice parisien a un vrai besoin de stabilisation, la résistance des 5.395 points serait le niveau idéal pour marquer cette temporisation. A contrario et en cas d'un nouveau reflux indiciel, nous mettrons sous surveillance les deux points supports des 5.275 et 5.250 points', analysaient ce matin les équipes de Kiplink.

Or, le manque de dynamisme du marché et l'absence de solutions en Turquie pourraient laisser penser que la volatilité et l'aversion au risque sont parties pour durer.

'Le Département américain du Trésor a accru hier la pression sur la Turquie en prévenant que de nouvelles sanctions seraient à venir si le pasteur Brunson n'était pas libéré', souligne un trader.

'Si la crise devait monter d'un cran, cela pourrait bien obliger l'Union européenne à entrer en jeu et à apporter son soutien à la Turquie, devenue une pièce maîtresse de son dispositif migratoire', ajoute-t-il.

La matinée a été marquée par la publication de l'inflation dans la zone euro. Conformément à son estimation rapide de la fin du mois dernier, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est ainsi établi à 2,1% en juillet 2018, contre 2,0% le mois précédent, selon les données dévoilées ce matin par Eurostat.

Cet après-midi aux États-Unis, les opérateurs prendront connaissance de l'indice composite des indicateurs avancés du Conference Board pour juillet, ainsi que de l'estimation préliminaire de l'indice de confiance du Michigan pour août.

En attendant, sur le marché des changes, l'euro reste au-dessus du seuil des 1,14 dollar en gagnant +0,3%, à 1,1405 dollar. Le Brent est porté pour sa part à 72,24 dollars (+1,2%).

Du côté des valeurs, la matinée est marquée par le recul d'Air France (-4,3%), après la confirmation de la nomination de Benjamin Smith comme nouveau directeur général du transporteur aérien franco-néerlandais, lors de la réunion du conseil d'administration.

Le podium du CAC 40 est occupé par Vinci (+1,1%), Schneider (+0,6%) et Sanofi (+0,5%). Période estivale oblige, rares sont les informations issues des entreprises susceptibles de véritablement faire varier les cours.


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